Biopharm a organisé le 3e Forum de neuro psychiatrie, sous le thème « La psychiatrie à l’aube du progrès ».
Le taux de la schizophrénie en Algérie avoisine le 1%, un pourcentage que les psychiatres jugent proche des normes universellement admises, toutefois la population schizophrène tend à augmenter, estiment quelques praticiens qui évoquent un facteur aggravant dans la société algérienne, à savoir la consommation de la drogue, notamment sous forme de comprimés.
C’est ce qu’affirme le Dr Chamam, médecin privé à Alger, qui regrette néanmoins que les chiffres concernant cette pathologie mentale ne soient pas encore formellement établis en Algérie.
« Les cabinards constatent une recrudescence des cas de schizophrénie. La drogue est malheureusement à la portée de tout le monde, particulièrement dans le milieu des adolescents.
Ce produit illicite franchit même le seuil des établissements scolaires et devient d’un accès facile, sous forme de comprimés», alerte le praticien qui tire la sonnette d’alarme et demande aux parents de surveiller leurs enfants tout en revenant à l’éducation primaire.
Les professionnels de la santé mentale ont eu à animer, ce week-end, la 3eme édition du forum de neuropsychiatrie de Biopharm, sous le thème « la psychiatrie à l’aube du progrès ».
Ce rendez-vous qualifié d’évènement majeur de la psychiatrie en Algérie a réuni les sommités de la psychiatrie, particulièrement des spécialistes algériens et français de renom qui ont animé trois conférences et quatre ateliers, spécialement sur le « sommeil et la psychiatrie », « la dépression et les risques suicidaires » et les troubles bipolaires.
Concernant la disponibilité des médicaments entrant dans le traitement des insomnies, les intervenants ont expliqué que les molécules sont largement fournies en Algérie mis à part la mélatonine, laquelle existe toutefois sous forme de complément alimentaire. De l’avis des participants, cette importante rencontre organisée par Biopharm, aura permis aux psychiatres algériens de mettre à jour leurs connaissances et d’être au fait de nouvelles formules pour mieux suivre leurs malades et les accompagner dans leur problème de sommeil, un problème récurrent, a-t-on estimé.
Un atelier sur la sociologie et les maladies psychiatriques conduit par le Dr Réda Belmokhtar a clos les travaux de cette journée d’étude.
La rencontre a ainsi abordé les différentes thématiques autour de la prise en charge du patient en psychiatrie, laquelle doit être appréhendée, désormais, sous différents angles.
Elle s’appuie au premier plan sur les traitements pharmacologiques, mais aussi sur la psychothérapie et les thérapeutiques biologiques non médicamenteuses.
Selon Biopharm, l’objectif de cette rencontre, consiste « à réunir les professionnels de la santé mentale autour des problématiques rencontrées en psychiatrie, sous les aspects stratégiques et thérapeutiques, il répond également au besoin des praticiens de partager les expériences et les bonnes pratiques et d’adopter des stratégies communes».
A travers ce Forum, « Biopharm cherche à aider modestement les cliniciens à intégrer dans leur pratique certaines découvertes issues des nouvelles avancées des techniques de diagnostics et thérapeutiques, et souhaite contribuer un tant soit peu à la formation continue de nos praticiens».