Le mouvement de protestation du collectif des travailleurs du Centre de recherche nucléaire de Birine (CRNB), relevant du Commissariat à l’Energie atomique est à son deuxième mois. Le réacteur de Ain Oussara est quasiment paralysé par une grève du personnel.
Le collectif a déjà arrêté son programme d’actions pour cette semaine, notamment un rassemblement non-stop de deux jours, devant l’entrée principale du Centre de recherche nucléaire d’Alger (CERNA). De nombreux collègues des centres de recherche nucléaire d’Alger et de Draria (CNRD) se sont joints au sit-in. Leur revendication porte essentiellement sur l’élaboration d’un statut particulier digne de ce nom.
Alors que 150 travailleurs du site sont restés sur place, observant un piquet de grève à Ain Oussara, une centaine de leurs collègues ont fait le déplacement jusqu’à Alger pour porter la revendication des centres de recherche nucléaire en Algérie.
Appels sans écho
Le personnel formé des corps de chercheurs, des corps de soutien à la recherche et le corps technico-administratif, constate avec regret que le secteur sensible pour lequel la communauté nationale a consenti d’énormes investissements humains et financiers est à l’abandon. « Nos innombrables et incessants appels pour doter notre secteur d’un statut digne demeurent à ce que jour vains et sans écho. Il est toujours utile de rappeler que la gestion de notre statut dure depuis 2008 tarde à trouver son épilogue », déplore un chercheur du CRNB rencontré à Alger. Il demeure à ce jour le seul secteur non doté de statut particulier, a-t-il ajouté.
Depuis le déclenchement du mouvement de protestation, les travailleurs ont entrepris sans discontinuer diverses actions de grèves, d’occupation de site et de boycott de la restauration. Dans la continuité de son mouvement, le collectif a occupé durant toute la journée du 8 avril 2014 le siège de l’administration générale. Le lendemain, un piquet de grève a été aussi tenu sur l’axe principal dans l’enceinte nucléaire de Birine.
Mais les appels des chercheurs et travailleurs aux pouvoirs publics notamment le ministère de l’énergie sont restés sans écho.