Les cours du pétrole ont terminé vendredi la semaine en forte baisse, plombés par les signes de reprise de la production américaine.
Les cours du pétrole ont terminé en baisse de près de 3% vendredi sur le marché new-yorkais Nymex, sous le coup de données montrant à la fois une hausse du nombre de puits forés aux Etats-Unis, une augmentation de la production américaine et un pic depuis le début de l’année atteint par les exportations de l’Opep.
Le contrat août sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,29 dollar, soit 2,83%, à 44,23 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent cédait 1,37 dollar (-2,85%) à 46,74 dollars.
Sur l’ensemble de la semaine, le WTI accuse un repli de quelque 4% et le Brent une baisse de 2,5%, les deux cours de référence de l’or noir ayant subi six replis hebdomadaires sur les sept dernières semaines.
« Le décompte des puits aux Etats-Unis a augmenté après un accès de faiblesse la semaine précédente ce qui va dans le sens d’une production américaine plus élevée », explique James Williams de WTRG.
Jeudi, des données officielles ont fait état d’une hausse de 1% de la production hebdomadaire de pétrole américain, à 9,34 millions de barils par jour, alors qu’elle avait reculé la semaine précédente.
La société de services pétroliers Baker Hughes a de son côté dit vendredi que les sociétés de forage américaines avaient ouvert sept puits de plus sur la semaine au 7 juillet, à 763 soit un pic depuis avril 2015.
Le décompte publié chaque vendredi par la société privée Baker Hughes fait figure d’indicateur avancé de la production et avait très légèrement baissé la semaine précédente. Les analystes avaient hésité à attribuer cela à un accident de parcours ou au début d’une inversion de tendance.
Le fléchissement de l’accord Opep
Aussi, les acteurs du marché ont l’impression que l’accord de réduction de la production mis en oeuvre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et une dizaine d’Etats, dont la Russie, ne parvient pas à rééquilibrer un marché saturé depuis maintenant plusieurs années.
« Les exportations de l’Opep en juin sont supérieures à celles d’avril et de mai, l’accord de réduction de la production ne semblant pas avoir de prise », a estimé Matt Smith, chargé de la recherche matières premières chez Clipperdata.
Des données Reuters ont montré que les exportations de l’Opep ont atteint le mois dernier leur niveau le plus élevé depuis le début de l’année.