Les cours du pétrole ont cédé plus de 3% jeudi, affectés par l’augmentation de la production au Nigeria et au Canada ainsi que par des prises de profit à la fin du meilleur trimestre qu’ait connu le marché depuis sept ans.
Le prix du baril de Brent a progressé de plus de 25% entre le 1er avril et le 30 juin, portant à 85% son rebond depuis le plus bas de 12 ans inscrit en début d’année.
La baisse inattendue de la production du Canada et du Nigeria ces dernières semaines a favorisé cette hausse en réduisant l’offre excédentaire à l’origine de la chute des cours depuis la mi-2014.
Toutefois, selon une enquête de Reuters, la production de l’Opep a augmenté en juin à 32,82 millions de barils par jour (bpj) contre 32,57 millions en mai.
Ces informations ont favorisé les prises de bénéfice avec la fin du trimestre et l’approche du week-end prolongé de l’Independence Day aux Etats-Unis.
Le contrat août sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,55 dollar, soit 3,11%, à 48,33 dollars le baril.
L’échéance août sur le Brent, qui expirait en fin de séance, a cédé 93 cents (-1,84%) à 49,68 dollars et le contrat septembre, plus actif, a abandonné 3,1% à 49,71 dollars.
Le WTI et le Brent ont plongé de plus d’un dollar dans les toutes dernières minutes d’échanges, une partie des investisseurs soldant leurs positions avant l’arrêt des performances trimestrielles.
Les deux contrats terminent le mois de juin pratiquement inchangés.
« Je crois qu’on va évoluer dans des marges étroites au cours des six prochains mois », a commenté Alan Harry, directeur du trading chez McNamara Options.
« Je pense que même si la saison estivale est bonne, on pourrait baisser parce qu’il faudra toujours prendre en compte le fait qu’il y a une importante offre excédentaire de pétrole brut », a-t-il ajouté en référence au fait que l’été marque un pic de consommation de carburants automobiles aux Etats-Unis.