Les cours du pétrole se rapprochent de leurs plus bas niveaux depuis la crise de 2008 - Maghreb Emergent

Les cours du pétrole se rapprochent de leurs plus bas niveaux depuis la crise de 2008

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Après s’être stabilisés au printemps (avril-mai) dernier autour de 60 dollars le baril à New York, les cours du pétrole se rapprochent progressivement de leurs plus bas niveaux depuis la crise de 2008.

 

Les cours du pétrole ont fini la semaine en baisse sur les principaux marchés mondiaux. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison en septembre valait 46,80 dollars, en baisse de 1,72 dollars par rapport à la clôture de jeudi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance, perdait 1,50 dollars en s’établissant  51,81 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Depuis début juillet, les cours rechutent vers leurs faibles niveaux enregistrés au début de l’année. Ils  rapprochent progressivement de leurs plus bas niveaux depuis plus de six ans où ils ont chuté à moins de 40  dollars.

Malgré le fait que l’on ait annoncé mercredi un recul inattendu des réserves américaines de pétrole, le marché continue à s’inquiéter de la surabondance mondiale, explique à l’AFP Bart Melek, de TD Securities.

Surabondance constante de l’offre

Il faut dire que les cours souffrent de la surabondance de l’offre mondiale du pétrole depuis plus d’une année. Le prix du pétrole a été divisé pratiquement par deux. Les principaux producteurs de pétrole  continuent d’inonder le marché. Ils écartent toute baisse du plafond de production. C’est le cas notamment de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Son secrétaire général Abdallah El-Badri a écarté cette éventualité, jeudi lors d’une visite à Moscou, alors que le plafond de production du cartel, fixé à 30 mbj depuis près de quatre ans, a été largement dépassé.

Selon les analystes, la production de brut de l’Opep a atteint 32,1 millions de barils actuellement, contre 30,4 mbj sept mois auparavant. L’Arabie saoudite, le chef de file du cartel, a augmenté son quota de plus de 1 million baril/ jour à 10,6 mbj, se rapprochant d’un second record de production.

Les perdants

Dans un contexte de guerre sur les parts de marché, le royaume saoudien a prôné cette stratégie qui devrait aboutir à l’asphyxie de l’industrie d’extraction de gaz de schiste qui a permis aux Etats-Unis de devenir un incontournable acteur du marché. Cette stratégie n’a pas eu d’impact réel sur l’industrie du schiste, mais des majors pétrolières américaines y ont laissé des plumes.

La chute des prix du pétrole engendrée par la surabondance de l’offre a frappé de plein fouet deux majors pétrolières américaines ExxonMobil et Chevron. La première a annoncé des bénéfices trimestriels des plus faibles depuis 2009 et la seconde ses plus mauvais profits depuis plus d’une décennie.

La chute des prix du pétrole a mis en difficulté plusieurs producteur de pétrole notamment ceux dont les revenus dépendent quasiment des exportations des hydrocarbures, à l’image de l’Algérie dont les recettes des exportations d’hydrocarbures ont chuté de 45 % durant le premier semestre.

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