Les doutes s’accroissent quant à la capacité de l'Opep à concrétiser une baisse de la production - Maghreb Emergent

Les doutes s’accroissent quant à la capacité de l’Opep à concrétiser une baisse de la production

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Les négociations entre l’Arabie et l’Iran ne devront pas être faciles, prédisent les experts, surtout après la déclaration du ministre saoudien du pétrole sur un possible rééquilibrage du marché en 2017, sans l’intervention de l’Opep.

 

Tous les regards seront braqués ce mercredi sur  la réunion de l’Opep à Vienne  (Autriche) qui doit décider d’une baisse de la production pétrolière. Les doutes persistent sur la capacité des pays de l’Opep à concrétiser le pré-accord, conclu fin septembre dernier  à Alger, de ramener leur production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et de parvenir à un accord avec d’autres grands producteurs, notamment la Russie.

Les déclarations des représentants des différents pays de l’Opep faites la veille de cette réunion ont exacerbé les doutes alors que tous les indicateurs penchaient pour un consensus quasi-général entre les principaux producteurs, il y a quelques jours.

En réaction, les cours du pétrole ont fortement baissé mardi. Ce mercredi en Asie, les cours rebondissaient, mais sans s’arrimer au contexte de cette réunion. Ils se sont appréciés de quelques cents, sous l’effet d’achats à bon compte.

La réaction des marchés s’explique par le foisonnement des déclarations exprimant des désaccords sur les modalités d’une limitation (ou réduction) de la production pétrolière de chaque pays. “Plus on se rapproche de la réunion de l’OPEP, plus il semble qu’on s’éloigne d’un accord”, a jugé Greg McKenna, analyste chez AxiTrader. “Les bruits autour de la réunion font penser que certains Etats membres refusent de réduire leur production, ce qui rend un accord très difficile. La situation est très volatile et nous n’y verrons pas clair” avant la fin de la rencontre, a déclaré Alex Furber, de CMC Markets.

Rivalité Iran-Arabie Saoudite

Les négociations entre l’Arabie et l’Iran ne devront pas être faciles, prédisent les experts, surtout après la déclaration du ministre saoudien du pétrole sur un possible rééquilibrage du marché en 2017, sans l’intervention de l’Opep. “Nous nous attendons à ce que le niveau de la demande soit encourageant en 2017 et le marché parviendra à l’équilibre en 2017 même s’il n’y a pas d’intervention de l’Opep; mais une intervention de l’Opep a pour but d’accélérer ce rééquilibrage et la reprise du marché”, a-t-il observé, au siège social du géant pétrolier Aramco.  Et de préciser : “Je ne pense pas que nous n’ayons qu’un seul choix qui est de réduire la production et je crois que maintenir la production à son niveau actuel se justifie, si l’on prend en compte la reprise de la consommation et de la croissance dans les marchés en développement et aux Etats-Unis”.

Le ministre de l’Energie des Emirat-arabes Unis s’est aligné sur la position de l’Arabie Saoudite, considérant qu’un éventuel accord n’était souhaitable que pour accélérer le processus de rééquilibrage du marché.

De son coté, l’Iran entretient le flou sur sa position, mais les analystes estiment que Téhéran ne concédera qu’un gel de la production à son niveau actuel, obligeant Ryad à durcir le ton en affirmant être prêt tout accord si l’Iran et l’Irak, ne participaient pas à l’effort de réduction de la production.

Autre facteur qui joue en défaveur de la concrétisation du pré accord d’Alger ; la position la Russie, gros producteur extérieur à l’Opep, qui dit ne rejoindre le pacte que sur le gel de la production et après conclusion de l’accord entre les membres du cartel.

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