Emmanuel Bernard a indiqué que « la question du label Hallal n’est plus une problématique, parce que c’est une procédure que nous faisons déjà pour nos consommateurs de confession musulmane en Europe ».
Les importateurs et professionnels de la viande bovine algérienne manifestent un intérêt grandissant pour les viandes rouges européennes, et particulièrement française. C’est ce qu’a déclaré, à Maghreb Emergent, Emmanuel Bernard, responsable au sein l’association professionnelle Interbev France rencontré au salon CIMA-SIPSA qui se déroule actuellement au palais des expositions de la Safex.
Selon le représentant d’Interbev France « l’opération de démarchage sur le marché algérien est soutenue et financée par l’Union Européenne pendant une durée de trois ans ». Il a noté que depuis 3 ans, Interbev a doublé ses exportations vers l’Algérie. « Nous constatons ici au salon CIMA-SIPSA qu’il y a une grande demande sur notre produit. Beaucoup d’importateurs et bouchers ont exprimé leur intérêt à travailler avec nous », a-t-il souligné.
« Le marché algérien de la viande bovine recèle un potentiel important, sachant que le taux d’autosuffisance en viande bovine sur le marché local est de 55% et nous interviendront dans ce contexte pour offrir au consommateur algérien le meilleur rapport qualité/prix, en profitant aussi de la proximité géographique entre l’Europe et l’Algérie qui facilite les opérations d’importation de viande fraiche ».
Pour ce qui est des contraintes réglementaires qui retardent ces opérations, Emmanuel Bernard a indiqué que « la question du label Hallal n’est plus une problématique, parce que c’est une procédure que nous faisons déjà pour nos consommateurs de confession musulmane en Europe ». Et d’ajouter qu’il reste encore quelques obstacles techniques « au niveau des douanes algériennes qui ne sont pas toujours au diapason de ce qui se fait en Europe ».
Pour rappel, les producteurs français de viande bovine fraîche ont lancé, dernièrement, une campagne de promotion de leurs produits en vue de conquérir le marché algérien. C’est sous la coupe de l’Union européenne que les Français entendent atteindre leur objectif, avec un mode d’élevage traditionnel et selon les normes sanitaires européennes.