L’industrie pétrolière a réduit drastiquement ses investissements en raison de la faiblesse des prix du pétrole, amorcée en 2014.
Les investissements mondiaux dans l’énergie ont globalement baissé de 8% à 1.800 milliards de dollars en 2015, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette baisse globale du secteur est le fait d’une chute de 25% des investissements dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz, précise l’AIE dans son rapport publié mardi.
L’industrie pétrolière a réduit drastiquement ses investissements en raison de la faiblesse des prix du pétrole, amorcée en 2014. Les principales compagnies pétrolières ont réduit leurs investissements de 19% en 2015 puis de 21% cette année dans l’amont, représentant un montant de 60 milliards de dollars, souligne encore l’AIE qui s’inquiète de la capacité de l’industrie à répondre favorablement à la demande si les conditions de marché s’améliorent.
Pour 2016, les analystes de l’AIE anticipent une baisse des investissements tant les prix du pétrole évoluent dans une fourchette qui contraint les compagnies pétrolières à réduire les investissements et supprimer des postes d’emploi. Elle estime d’ailleurs que l’offre sur le marché est en surabondance et n’entrevoit aucune amélioration des fondamentaux du marché.
Surabondance de l’offre
Selon les prévisions de l’AIE, l’offre en provenance des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) reste soutenue avec des extractions à un niveau quasi record de 33,47 millions de barils par jour(mbj) en août – soit 930.000 barils par jour (bj) de plus sur un an.
La production reste également robuste dans les pays non membres de l’Opep venant confirmer des chiffres publiés lundi par le cartel qui indiquaient que la production y déclinait moins vite que prévu. « Les marchés estiment que les chances de l’Opep d’aboutir à un accord sur un gel de la production reculent au moment où des pays comme le Kazakhstan augmentent leur production », analyse Bart Melek de TD Securities. Les craintes ravivées autour d’une surabondance de l’offre ont pénalisé les cours du pétrole qui ont rechuté après une semaine de fluctuation positive.