Inaugurée une première fois le 16 avril dernier par le wali de Béjaïa, la place de la Liberté Saïd Mekbel, où trône le buste de l’ancien billettiste, assassiné le 3 décembre 1994, sera, de nouveau, baptisée.
Elle le sera à l’occasion du 3 mai, sacrée journée internationale de la presse. Mais l’inauguration sera symbolique, ont convenu les journalistes auxquels se sont joints des animateurs du MCB, du Café littéraire de Béjaïa et des acteurs politiques et sociaux.
S’il est vrai que l’initiative a été saluée par quelques professionnels de la presse et des acteurs de la société civile, beaucoup y ont vu dans le choix de la date arrêtée par le chef de l’exécutif de la wilaya, «une récupération politique», la cérémonie survenant à 24 heures du scrutin présidentiel du 17 avril dernier. Et en l’absence des journalistes ayant initié le projet mais aussi de la famille du défunt.
Intense lobbying
Les journalistes s’étaient démarqués de cet événement, bien que certains d’entre eux aient porté le projet depuis le mois de mai 2011. Ils avaient été à l’origine et de l’idée de la stèle, qu’ils ont soumis à la société civile et suivi d’un constant lobbying auprès des élus de l’APW de Béjaïa pour financer le projet avec des fonds publics. Les élus de l’APW de l’ancienne mandature (2007-2012) accorderont dix millions de dinars à l’aménagement de la placette, dénommée Place de la Liberté Saïd Mekbel.
Les journalistes voulaient que l’inauguration ait lieu un 3 mai, pour boucler un projet, né dans la tête de deux journalistes, qui voulaient tout simplement déposer une gerbe de fleur sur la tombe de Saïd Mekbel et y lire une déclaration, avant de participer au débat en cours sur le statut de journaliste. Un autre y proposera le site. Un terrain appartenant à la direction du Domaine laquelle le versera au profit de l’APC de Béjaïa. Mais les élus de la collectivité à laquelle avait été confiée un moment la réalisation du projet avaient traîné des pieds. Ce qui avait obligé le wali de Béjaïa à le confier à la direction de l’Administration locale.
Le 3 mai prochain sera donc inaugurée symboliquement la Place de la Liberté Saïd Mekbel, une placette circulaire, «la voûte en arrière plan porte sur ses murs de belles fresques où se détache le portrait souriant de Saïd Mekbel», sans lunettes, un détail qui n’a pas échappé aux lecteurs assidus de Mesmar Djeha.
Nabil Zenache