Après avoir beaucoup douté, les marchés semblent vouloir croire à un accord au sein de l’OPEP à la fin du mois et à une entente entre l’organisation avec la Russie pour réduire l’offre de pétrole sur le marché et soutenir les cours.
Mardi matin, les cours du baril étaient à la hausse en Asie soutenus par des informations sur des progrès au sein du groupe des experts de l’OPEP. Vers 02H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, progressait de 48 cents à 48,72 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en janvier, gagnait 47 cents à 49,37 dollars.
Les discussions entre experts de l’Opep ont permis certains progrès au cours des consultations prévues avant la réunion ministérielle du 30 novembre sur le projet de réduction de la production.
La deuxième réunion du Comité technique de haut niveau, qui réunit principalement des gouverneurs de l’Opep et des représentants de pays membres, a débuté à 09h30 GMT. Un peu plus de sept heures plus tard, les pourparlers se poursuivaient mais plusieurs délégués ont déclaré qu’elles avaient permis des progrès et que les discussions devaient reprendre ce mardi.
COMPROMIS EN VUE
« Des progrès », a dit l’un des délégués tandis qu’un autre participant s’est déclaré optimiste sur la possibilité d’un accord définitif lors de la réunion ministérielle de la semaine prochaine. Une troisième source a dit que « certaines inquiétudes » persistaient concernant l’Iran mais a ajouté que les discussions se poursuivaient et a exprimé sa confiance sur la possibilité d’un accord le 30 novembre.
En septembre, les pays de l’Opep se sont accordés sur le principe d’une réduction de la production de brut pour la ramener entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (bpj), ce qui serait une première depuis 2008, afin de soutenir les prix.
Mais l’Irak a demandé a être exempté de cet accord et certains pays, dont l’Iran, la Libye et le Nigeria, pourraient renâcler à réduire leurs pompages en arguant de l’impact de sanctions et de tensions sur leur production ces dernières années.
Une première réunion du Comité technique de haut niveau le mois dernier n’a pas permis de parvenir à un accord sur les modalités de la réduction de la production. L’une des questions sur lesquelles ont achoppé les négociations concernait le niveau auquel l’Iran plafonnerait ses pompages, ont expliqué plusieurs personnes à Reuters.
Mais ces derniers jours, plusieurs ministres et responsables de pays de l’Opep ont déclaré que l’organisation se rapprochait d’un compromis et que la plupart des pays membres étaient disposés à consentir à l’Iran une certaine flexibilité en matière de production. Le Comité technique de haut niveau ne prendra aucune décision politique mais fera des recommandations qui seront débattues lors de la réunion ministérielle du 30 novembre.