Les ministres des AE des pays du Maghreb insistent sur l'impératif de sortir l'UMA de l'impasse - Maghreb Emergent

Les ministres des AE des pays du Maghreb insistent sur l’impératif de sortir l’UMA de l’impasse

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Les ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) ont insisté, vendredi à Rabat, sur l’impératif de sortir l’Union de la situation actuelle d’impasse et d’aller de l’avant pour concrétiser les aspirations des peuples de la région et faire face aux défis géopolitiques, économiques sociales et sécuritaires qui se posent.

 

Les chefs de diplomatie, réunis dans le cadre de la 32-ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA, ont été unanimes à soulever les contraintes de la conjoncture actuelles qui interpelle la conjugaison des efforts et une coordination plus étroite pour faire face aux défis en matière de sécurité et de stabilité, particulièrement à la lumière des mutations que connaissent les pays de l’Union.

Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Ahmed Abdelaziz, dont le pays préside le conseil de l’UMA, a souligné que les changements profonds que connait la région constituent une “lueur d’espoir” malgré les défis politiques et sécuritaires auxquels fait face, se disant convaincu que les aspirations des peuples de la région à la stabilité et au progrès seront réalisées en dépit des difficultés.

La tenue du sommet maghrébin avant la fin de cette année constituera la concrétisation d’un engagement politique pour avancer vers la dynamisation de l’Union maghrébine et impulser une dynamique aux processus de l’édification démocratique dans la région. Le chef de la diplomatie libyenne a en outre appelé les pays du Maghreb à agir en vue de créer un environnement propice à une véritable intégration maghrébine.

Accélérer le lancement de la Banque maghrébine d’investissement

 Pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mongi Hamdi a souligné qu’il est temps de donner un nouvel élan à la marche de l’Union du Maghreb arabe, et traduire la volonté commune d’action pour relever les défis de développement, notant que pour atteindre cet objectif, il est impératif de relancer et de réformer les mécanismes de l’action maghrébine.

Il a appelé dans ce sens à l’accélération du lancement de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur dont la mission consiste à financer les investissements et le commerce extérieur.

Evoquant la situation actuelle dans la région du Maghreb, le chef de la diplomatie tunisienne a affirmé que la mise en place d’une coopération fructueuse entre les pays de l’UMA requiert l’établissement des relations fructueuses avec les autres regroupements régionaux.

Hisser le niveau du partenariat intermaghrébin

De son côté, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la coopération, Ahmed Ould Teguedi, a souligné que la région fait face à des défis dictés par la conjoncture internationale et régionale actuelle, ajoutant que cette situation nécessite la conjugaison des efforts en vue de réaliser les aspirations des peuples maghrébins au progrès et à la prospérité, ainsi que la complémentarité et l’intégration de l’UMA.

Dans ce cadre, le gouvernement mauritanien œuvre, aux côtés d’autres pays maghrébins, pour consolider l’édifice maghrébin, hisser le niveau du partenariat entre ses membres et lui permettre de promouvoir sa contribution positive et efficace à l’échelle régionale et mondiale, a-t-il dit.

A cet égard, le chef de la diplomatie mauritanienne a noté que la capacité des pays maghrébins à concrétiser les objectifs fixés reste tributaire du développement en matière de modernisation des organes de l’UMA. S’y ajoute la mise en place de nouveaux structures et cadres politiques, juridiques et institutionnels capables d’accompagner les nouveautés et de créer une dynamique à même d’accélérer l’action de ce bloc régional et améliorer son rendement.

Une rencontre sur le groupement économique du Maghreb à Alger en 2014

Pour sa part, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de l’Algérie, Abdelhamid Senoussi Briksi, a relevé que l’expérience et l’expertise accumulées par les cinq pays maghrébins leur permettront de se mettre d’accord sur la nécessité de redresser le mode de son action, de développer le système maghrébin et d’actualiser ses textes juridiques et organisationnels pour l’accompagnement des développements en cours dans la région et son entourage.

Dans le même sillage, il a appelé à fédérer les capacités productives et structurelles des Etats du Maghreb et la réalisation des projets vitaux répondant aux exigences du développement et réduisant le niveau de dépendance économique, alimentaire et technologique des pays de la région dans le cadre d’un groupement économique maghrébin.

Dans ce sens, le responsable algérien a émis le vœu de voir la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur contribuer au financement des projets économique d’intégration maghrébine, exprimant la disposition de son pays à accueillir, avant la fin de l’année en cours, une rencontre sur le groupement économique du Maghreb. Le but est de donner aux experts, spécialistes et acteurs économiques l’opportunité d’étudier et examiner les moyens de la concrétisation de ce projet, a-t-il ajouté.

Pour un bilan d’action fructueux en 2014

 Dans le même ordre d’idées, le Secrétaire général de l’UMA, Habib Ben Yahia a présenté, dans une allocution, le bilan de l’action des institutions de l’Union depuis la 31ème session des ministres des Affaires étrangères. A cet égard, il a noté que l’année 2013 a connu une dynamique des activités des différents conseils ministériels sectoriels et commissions spécialisées, relevant que 2012 a été marquée par “une quasi-stagnation de la cadence des réunions en raison des circonstances” objectives. M. Ben Yahia a émis l’espoir de voir un bilan d’action fructueux au titre de 2014 non seulement au niveau de la tenue des réunions, mais aussi sur le plan de la “coopération transversale” pour que la voix des pays membres de l’Union soit entendue dans le monde.

A l’ordre du jour de cette session, figurent de nombreuses thématiques, notamment les consultations politiques autour des questions arabes, régionales et internationales et le renfoncement de la coopération sécuritaire dans la région maghrébine et la mise œuvre des mécanismes de la réunion des Chefs de gouvernement telle que stipulée dans l’article 7 du Traité de Marrakech. Les ministres des Affaires étrangères de l’UMA examinent aussi l’action d’intégration maghrébine outre la présentation des travaux des commissions ministérielles spécialisées, la réforme du système de l’Union et l’actualisation des accords maghrébins.

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