Le 2 août 2017, Donald Trump a signé une loi votée par le Congrès prévoyant de nouvelles sanctions contre la Russie qui consistent notamment en la réduction à 30 ou 14 jours seulement, selon les catégories, de la durée des financements qui peuvent être accordés aux entreprises ou personnalités russes visées par la loi.
Selon le ministre russe de l’Énergie Alexander Novak, les nouvelles sanctions édictées par les Etats-Unis contre la Russie en août 2017 n’ont eu, pour le moment, aucune incidence sur les projets pétroliers et gaziers de la Russie.
Dans une déclaration au journal spécialisé Neftegazovaya Vertikal rapportée par l’agence Sputnik News, le responsable russe a estimé que la nouvelle loi américaine sur les sanctions antirusses était « assez compliquée » et nécessitait « une analyse approfondie et des éclaircissements ». En attendant une explication officielle de la part des autorités américaines, a-t-il ajouté, « nos projets vont bon train et aucun changement n’a été constaté ».
Pour rappel, le 2 août 2017, Donald Trump a signé une loi votée par le Congrès prévoyant de nouvelles sanctions contre la Russie qui consistent notamment en la réduction à seulement 30 ou 14 jours, selon les catégories, de la durée des financements qui peuvent être accordés aux entreprises ou personnalités russes visées par la loi. Ce texte a été jugé « imparfait » par le président américain, favorable au rapprochement avec la Russie et qui craint qu’il ne la rapproche de la Chine et de la Corée du Nord, pays concerné, au même titre que l’Iran, par les sanctions votées par le congrès.
« Nous ne craignons pas la concurrence en Europe »
Dans sa déclaration à Neftegazovaya Vertikal, Alexander Novak a insisté sur le fait que les nouvelles sanctions US n’auraient pas d’impacts considérables sur le projet Nord Stream, gazoducs sous la mer Baltique pour le transport du gaz russe jusqu’à l’Allemagne et dont la 1re partie est opérationnelle depuis 2011 et la seconde partie devrait l’être en 2019.
Grâce à ce projet, a expliqué le ministre de l’Energie russe, « l’acheminement du gaz sera de 2.000 km plus court que celui-ci qui est effectué à travers l’infrastructure actuelle, et le coût total d’un tel acheminement est deux fois meilleur marché ». Et d’ajouter : « Le potentiel du marché européen est estimé à 100 milliards de mètres cubes de gaz, ce que nous sommes en mesure de livrer. C’est pour cela que nous ne craignons pas la concurrence. »