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Les parts de marché de la finance islamique en Algérie dépassent à peine 0% (experts)

Par Salim Benalia
novembre 25, 2018
Les parts de marché de la finance islamique en Algérie dépassent à peine 0% (experts)
L’Algérie est à la traîne dans le domaine de la finance  islamique comparativement à ses voisins immédiats.

A la faveur du Symposium algérien de l’assurance et de la finance islamiques, la Malaisie a été citée comme l’exemple à suivre par les pays du Maghreb et notamment l’Algérie en matière d’implémentation d’un système financier conforme à la charia et en complément aux banques conventionnelles.

L’on reconnait à ce pays du sud-est asiatique sa politique visionnaire en la matière. Ce dernier brasse via ses seize banques islamiques, dont quatre banques islamiques internationales, 1 billion de $ /jour.

Toutefois, l’Algérie convoque les expériences de ses  plus proches voisins que sont la Tunisie et le Maroc pour mieux cerner les défis à relever dans ce secteur encore embryonnaire à son niveau.  L’Algérie est en effet à la traine dans ce secteur comparativement à ses voisins immédiats. Selon les experts présents, l’Algérie affiche un peu plus de 0% de parts de marché, alors que la Tunisie et le Maroc affichent respectivement 1,3% et 3,2%, avec des flux de financement en constante évolution dans les circuits bancaires islamiques ou dits alternatifs sur les trois dernières années, l’engouement pour les crédits dits Hallal allant prioritairement vers l’acquisition de biens immobiliers, comme c’est le cas au Royaume chérifien, par exemple.

Des experts algériens ont salué l’effort du législateur et l’annonce d’une loi-cadre devant encadrer la finance islamique en Algérie. Ils ont néanmoins dénoncé l’absence de textes d’application qu’ils ont qualifiée d’obstacle.

La Turquie est l’autre pays à avoir été cité en exemple pour sa capacité à apprivoiser les techniques de la finance dite éthique ou islamique, parallèlement au déploiement à la finance classique.

A l’issue du symposium d’Alger,  la fameuse phrase de l’éditorialiste Vincent Beaufils sonne comme un leitmotiv : « Le pape ou le coran » et dont voici le contenu : « En réalité, et Benoît XVI nous pardonnera, au moment où nous traversons une crise financière qui balaie tous les indices de croissance sur son passage, c’est plutôt le Coran qu’il faut relire que les textes pontificaux. Car si nos banquiers, avides de rentabilité sur fonds propres, avaient respecté un tant soit peu la charia, nous n’en serions pas là».

« Simplement, les banques islamique ne transigent pas sur un principe sacré: l’argent ne doit pas produire de l’argent. La traduction de cet engagement est simple: tout crédit doit avoir en face un actif bien identifié ». « Autrement dit, l’argent ne peut être utilisé que pour financer l’économie réelle. Il n’y a donc pas de hasard: si les banques du Golfe sont sorties indemnes de la crise du subprime…».  C’était au plus fort de la crise de 2008 et alors que la bulle immobilière américaine enflait inexorablement.

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