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Maghreb

Faire des affaires est plus difficile dans tous les pays du Maghreb (Banque Mondiale)

Par Yazid Ferhat
octobre 29, 2014
Faire des affaires est plus difficile dans tous les pays du Maghreb (Banque Mondiale)

Les pays du Maghreb régressent tous dans le classement doing business de la Banque Mondiale. Malgré un recul de quatre places, la Tunisie reste le meilleur pays du Maghreb pour les affaires, suivie du Maroc et de l’Algérie, qui arrive loin derrière.

 

Selon le classement « doing business » de la Banque Mondiale, rendu public mercredi, la Tunisie arrive à la 60ème position dans le monde, alors que le Maroc est à la 71ème place. Quant à l’Algérie, elle confirme son hostilité aux affaires, en se classant à la 154ème place sur 189. Petite consolation pour l’Algérie : elle fait mieux que la Mauritanie (176ème) et la Libye (188ème).

Malgré le discours ambiant sur les réformes engagées, et le lobbying des milieux d’affaires, l’Algérie régresse de sept places, passant de la 147ème à la 154ème place, alors que le Maroc perd trois places (de la 68ème à la 71ème) et la Tunisie quatre places (de la 56ème à la 60ème).

Les performances de l’Algérie s’améliorent sur un seul point, celui du raccordement à l’électricité, où elle gagne trois places, et demeurent stables pour ce qui concerne le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats. En revanche, le pays régresse dans les facilités pour la création d’entreprise (-2), la délivrance du permis de construire (-5), l’obtention de prêts et le paiement des taxes (-2), le règlement de l’insolvabilité (-3) et le transfert de propriété (-1). Elle chute de neuf points sur un volet, celui de la « protection des investisseurs minoritaires », aux contours mal définis.

L’impact de la situation politique

La Tunisie, meilleur élève maghrébin, recule de 11 points dans le domaine de la création des entreprises, de douze points dans le commerce transfrontalier, et de cinq points dans le paiement des taxes et impôts. Il s’agit visiblement d’un impact direct de la situation politique interne et de la crise libyenne. En revanche, elle se maintient dans le règlement de l’insolvabilité (-1), la protection des investisseurs minoritaires (-1) et le transfert de propriété. Autre signe des difficultés financières de la Tunisie, le pays recule de cinq points au classement dans le domaine de l’obtention de prêts.

Pour le Maroc, qui fait pourtant figure de bon élève, et ne connait pas de crise politique, l’évolution se fait de manière très contrastée. Le pays améliore son classement de neuf points dans le commerce frontalier, et de onze points dans le transfert de propriété. En revanche, il perd neuf places dans le paiement des taxes et impôts, et cinq places dans l’obtention de prêts et le règlement de l’insolvabilité. Il se maintient à peine (+1) dans les facilités à l’obtention des permis de construire.

L’Algérie enregistre son meilleur score dans le domaine du règlement de l’insolvabilité (97ème, +4), et sa pire performance concerne le paiement des taxes et impôts (176), domaine dans lequel la situation continue de se dégrader (elle perd deux places). La Tunisie se classe à un honorable 38ème rang mondial (sans changement) dans le domaine du raccordement à l’électricité, mais elle pointe à une difficile 116ème place pour l’obtention de crédits. Elle perd cinq points sur ce terrain.

Etre riche ne signifie bon prêteur

Quant au Maroc, il obtient son meilleur score dans le commerce transfrontalier, où de nouvelles facilités lui permettent de gagner neuf places (31ème), alors qu’il reste à la traine en ce qui concerne la protection des investisseurs minoritaires. Ce résultat est probablement lié à la situation au Sahara Occidental, les investisseurs étrangers étant, de manière générale, plutôt bien accueillis.

Pour la création d’entreprises, il y a un fossé entre le Maroc (54ème), la Tunisie (100ème) et l’Algérie (139ème). D’autre art, l’aisance financière d’un pays n’est pas synonyme de facilités, car l’Algérie pointe à une peu glorieuse 169ème place dans le domaine du crédit, loin derrière la Tunisie (116ème) et le Maroc (104ème).

Si on considère que le paiement des taxes et impôts, et l’exécution des contrats, constituent un signe du niveau de fonctionnement de l’Etat de droit, on retrouve la Tunisie (82ème et 78ème places) et le Maroc (66 et 81ème place) loin devant l’Algérie (176 et 120).

Dernière curiosité de ce classement, le raccordement  à l’électricité est nettement plus facile en Tunisie qu’au Maroc. Que dire de l’Algérie, 147ème, qui vend de l’électricité à ses deux voisins ?

Selon le classement « doing business » de la Banque Mondiale, rendu public mercredi, la Tunisie arrive à la 60ème position dans le monde, alors que le Maroc est à la 71ème place. Quant à l’Algérie, elle confirme son hostilité aux affaires, en se classant à la 154ème place sur 189. Petite consolation pour l’Algérie : elle fait mieux que la Mauritanie (176ème) et la Libye (188ème).

Malgré le discours ambiant sur les réformes engagées et le lobbying des milieux d’affaires, l’Algérie régresse de sept places, passant de la 147ème à la 154ème place, alors que le Maroc perdait trois places (de la 68ème à la 71ème) et la Tunisie quatre places (de la 56ème à la 60ème).

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