Alors que des ralentisseurs empêchent toujours le décollage de la 3G, l’usage de Twitter reste faible. Mais on y discute un peu mieux qu’ailleurs de l’élection présidentielle. Des petits gazouillis qui ne font cependant pas le grand tweet… Ici, une revue de gazouillis « présidentiels » en attendant le grand « concert ».
Les réseaux sociaux s’invitent dans la campagne présidentielle algérienne. Sur Twitter*, des internautes ont ainsi entrepris d’interpeller les candidats en leur posant des questions sur leur programme et les idées qu’ils défendent. Un hastag #qstsauxcandidatsDZ (question aux candidats DZ) a fait son apparition début décembre. On y évoque les grands dossiers comme la constitution, le travail, l’économie, l’énergie, la santé, etc. « Messieurs les candidats allez vous changer notre constitution? si c’est oui qu’allez-vous changer ? et qui seront les auteurs ? », interroge @FouzyaMila, « quelles mesures prendrez-vous, pour relancer la production locale, et pour inciter les gens à consommer Made In Algérie? », demande @BenhaddouS ou encore « quelle serait donc votre stratégie énergétique pour les 5 ans à venir si vous étiez élu? », interpelle @ToOpHyK.
On y pose aussi des questions moins pragmatiques telles que : « Etes-vous prêts Messieurs les candidats à créer une dynamique de transition et de partir ? » (@mopassantt) ; « A quand le jour où des jeunes intégreront les ministères et les rangs de l’assemblée ? » (@Rym_r ). Parfois, le ton se fait plus virulent : « Trouvez-vous normal que des Algériens meurent faute de soins alors que vous vous faites soigner en Europe ?», lance Rym. Voire ironique : « Vous avez pensé à embaucher de vrais informaticiens au sein des ministères ? » (@Rym_r).
Le débat s’organise
Petit à petit, le débat s’organise. Un twitto (utilisateur de Twitter) du nom de @ArslanMazouni joue le modérateur. Il interpelle directement les internautes de Twitter pour qu’ils posent leur question, les relance, les incite à mettre le #qstsauxcandidatsDZ dans leur tweet, republie les questions sur son compte, etc. Et quand un candidat entreprend de répondre, c’est un véritable dialogue qui s’engage à l’image de cet échange, daté du 3 décembre, entre le candidat @Rachid_Nekkaz et un internaute nommé @Toophyk :
Les candidats sur Twitter
Parmi les candidats déclarés ou plus ou moins, seul Rachid Nekkaz a directement répondu aux questions sur Twitter. Avec 650 followers et 122 tweets, le « Candidat de la Jeunesse et du Changement aux élections présidentielles algériennes d’avril 2014 », comme il se présente sur son profil Twitter, est le plus (ré)actif des candidats sur le site de micro-blogging. Le chef de cabinet de Djilali Soufiane, le candidat du parti JilJadid, @HabibBrahmia répond aussi régulièrement aux internautes qui commentent l’actualité du parti.
Malgré un compte Twitter officiel, Kamal Benkoussa, « fondateur de la Ligue algérienne pour la démocratie » (322 followers) et Ahmed Benbitour, « candidat pour le peuple 2014 » (164 followers), comme ils se présentent sur leur profil, n’interagissent pas avec les internautes. Ils se contentent pour l’instant de tweeter des articles de presse ou vidéos les concernant.
Enfin, Ali Benflis, ex premier ministre, ne possède pas de compte officiel mais seulement des comptes de soutien peu actifs et Ali Benouari, ancien ministre délégué au Trésor, n’a pas de compte.
* Twitter est un outil de microblogage qui permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement de brefs messages limités à 140 caractères, appelés tweets (« gazouillis ») sur internet.