Les marchés pétroliers font face à de nombreux risques mondiaux, selon les experts. Ces bouleversements pourraient pousser les prix du pétrole à des niveaux très élevés.
Selon l’experte britannique d’ « Energy Aspects », Livia Gallarati, « les risques mondiaux auxquels sont confrontés les marchés pétroliers pourraient pousser les prix au niveau de 120 dollars le baril, en décembre prochain, et rester à ce niveau de prix durant deux ans ».
La spécialiste britannique a expliqué, à ce propos, que parmi les risques les plus importants, à court terme, figurent les sanctions de l’Union européenne (UE) à partir du 5 décembre, qui interdiraient les importations de brut russe par voie maritime. « Une forte baisse des approvisionnements du plus grand fournisseur d’énergie d’Europe devrait entraîner une flambée des prix du pétrole », a déclaré Gallarati.
Elle ajoute également, que les prix subiront une nouvelle pression en février lorsque les prochaines sanctions de l’UE sur les produits pétroliers, tels que le diesel, entreront en vigueur.
« L’Europe devra se couper d’une source de longue date, qui n’est qu’à quelques jours et s’appuyer sur des fournisseurs plus éloignés, tels que les États-Unis et le Moyen-Orient », a déclaré Gallarati.
Il faut noter que la production de pétrole brut de la Russie est déjà inférieure de 500 000 barils par jour et pourrait chuter de 1,5 million de barils supplémentaires par jour au début de l’année prochaine. L’interdiction du carburant obligent les raffineries russes à réduire leur production.
Pour l’experte britannique, « perdre ce volume élevé de la Russie pendant une période prolongée serait un coup dur pour l’approvisionnement mondial en pétrole, et cela représentait le plus grand risque pour les marchés ».
Par ailleurs, les subventions et les allégements fiscaux des gouvernements occidentaux conçus pour aider les gens à payer leurs factures stimuleraient davantage la demande et empêcheraient l’offre de rattraper son retard. « Les prix du marché vont monter en flèche, et finalement quelqu’un devra payer les factures », a averti Gallarati.