Le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al-Falih se dit certain que l’accord sur la réduction de la production pétrolière sera prolongé au-delà du mois de juin prochain.
Dans moins de deux semaines, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et avec eux leurs onze partenaires, feront part de leur décision de reconduire ou pas leur accord de baisse de production en vigueur depuis janvier dernier et qui devrait expirer en juin prochain.
Dans les faits la décision semble déjà prise et les échos parvenant de l’Opep font état d’une ferme volonté de reconduire l’accord pour maintenir les prix à un niveau acceptable.
La vraie question qui se pose actuellement tourne autour de la quantité de pétrole à réduire. Durant les six derniers mois, l’Opep et ses partenaires avaient réduit leur production de 1,8 millions de barils par jour. L’effet de cette baisse a été palpable sur le terrain, puisque le baril est remonté au-dessus des 50 dollars après avoir chuté à moins de 30 dollars, mais les pays concernés, mais aussi les spécialistes du marché pétrolier, se demandent déjà s’il ne faut pas réduire davantage la production.
La certitude de l’Arabie Saoudite
L’Arabie saoudite qui milite désormais franchement pour reconduire l’accord de janvier a, semble-t-il, réussi à convaincre la Russie, géant pétrolier non membre de l’Opep, à reconduire l’accord. Quelques jours après s’être entretenu avec son homologue russe, le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al-Falih s’est dit certain que l’accord sur la réduction de la production pétrolière sera prolongé au-delà du mois de juin prochain. Une déclaration sans ambiguïté qui, venant du chef de file de l’Opep, ne signifie rien d’autres que la reconduction de l’accord.
Sur la base de l’expérience de l’accord de janvier, les pays membres de l’Opep et leurs partenaires ont désormais la possibilité de corriger le tir pour avoir de meilleurs résultats. L’exercice n’est pas aussi facile qu’il le paraît puisque les pays producteurs ne peuvent se permettre une trop forte réduction qui pourrait, certes, faire augmenter les prix mais également rendre l’extraction du pétrole de schiste américain plus rentable. Le marché serait, ainsi, inondé et les prix chuteraient à nouveau.