L’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Mena, Shanta Devarajan, a tracé, jeudi à Skhirat, les trois voies que le Maroc se doit d’emprunter pour se hisser au rang des pays émergents.
«Pour réaliser le rêve d’un Maroc émergent, il faut se focaliser sur la promotion de la concurrence sur les marchés, le développement du capital humain et le renforcement de la bonne gouvernance», a avancé Shanta Devarajan, dans une déclaration à la MAP, en marge du colloque international «Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents ?».
«Le Maroc a pu réaliser un taux de croissance élevé durant les dernières 25 années, grâce à des projets réussis», a relevé le responsable de la Banque Mondiale.
Toutefois, le défi le plus important auquel l’économie marocaine fait face est l’emploi, notamment celui des jeunes et des femmes, a estimé M. Devarajan.
Le Maroc fait face également à un problème de gouvernance et des inégalités entre hommes et femmes, a-t-il ajouté, mettant en relief l’apport de la Constitution de 2011, les accords de libre-échange et l’aubaine démographique.
Placé sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, ce colloque de deux jours, organisé par le ministère de l’Economie et des Finances et l’Association des Membres de l’Inspection Générale des Finances (AMIF), a pour objectifs d’ouvrir un débat scientifique et intellectuel autour de la question du modèle de développement et sera l’occasion d’échanger les expériences, et un moment important de débat scientifique et intellectuel responsable.
L’ouverture de cet événement international a été marquée par des allocutions du président de l’AMIF, Fouzi Lekjaa, de la présidente de la Confédération générales de entreprises du Maroc (CGEM) Miriem Bensalah Chaqroun, du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid et du Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.
Le colloque s’assigne comme objectifs aussi d’échanger les idées entre les différents acteurs politiques, économiques et sociaux, nationaux et internationaux, sur le devenir du modèle de développement marocain au regard des mutations profondes des paradigmes qui sous-tendent les différents modèles de développement dans le monde post crise.
Au programme de cette manifestation, trois panels qui, selon les organisateurs, se veulent complémentaires.
Le premier traitera du «modèle de développement marocain: état des lieux», le 2ème s’articulera autour des «expériences internationales de développement» et le dernier se penchera sur la question «quel modèle de développement pour un Maroc émergent ?».
Ce conclave, dont la séance d’ouverture a été marquée par la présence de plusieurs ministres, parlementaires et responsables d’institutions nationale et internationales, réunit plus de 600 participants, dont des personnalités politiques nationales et internationales, des experts internationaux, des opérateurs économiques, des universitaires et des acteurs de la société civile.