Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a fait savoir, mardi à Alger, que les revenus de l’Etat issus des exportations des hydrocarbures, au cours des neuf premiers mois de 2020, avaient reculé de 41% par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant, fin septembre dernier, 14,6 milliards de dollars contre 25 milliards de dollars en septembre 2019.
Auditionné par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de loi de finances (PLF 2021), le ministre a indiqué que ce recul est dû, d’une part, à la baisse du volume des exportations de 14%, et d’autre part, à la dégringolade des cours du pétrole, atteignant, fin septembre dernier, 41 dollars/baril contre 65 dollars à la même période de 2019, soit une différence de 24 dollars/baril.
Cette situation a induit une baisse des recettes de la fiscalité pétrolière, fin septembre, de 31%, atteignant 1.441 milliards DA, selon M. Attar, qui a souligné à ce propos que ce montant représente 103% de la fiscalité pétrolière budgétisée dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2020 (1.395 milliards DA).
Dans ce contexte, le ministre a affirmé qu’en dépit de la quasi-stabilité des cours du pétrole, ces derniers mois, grâce aux efforts des pays producteurs au sein du groupe OPEP+, les producteurs ne cachent pas leurs craintes quant à une éventuelle deuxième vague forte de la pandémie du nouveau Coronavirus qui pourrait conduire à un ralentissement de la croissance et partant au ralentissement de la demande sur le pétrole plus que prévu (9 millions de barils/jour).