Dans le cadre de la grande réforme de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), qui est sur le point d’autoriser le lancement de plusieurs centaines de nouvelles extensions Internet, la communauté scientifique internationale s’apprête à s’offrir, pour la première fois de son histoire, un « espace numérique » réservé pour communiquer sur la toile. Prochainement, des établissements scientifiques, du monde entier, pourront adopter des noms de domaine qui se terminent en « .science ». En Algérie, cette nouvelle est un événement important puisque, le Centre de Recherche sur l’Information Scientifique et Technique (CERIST), un établissement qui gère l’archivage numérique du contenu scientifique produit par la communauté scientifique du pays, est l’unique autorité de nommage pour les domaines de la zone « .dz ». Il ne sera donc pas exclu que cette même entité se verrait attribuer le suivi de près, pour l’Algérie, des décisions de régulation qui concernent l’extension « .science ». Ce changement sera-t-il bénéfique pour la communauté scientifique du pays ? Bien sur disent des spécialistes du web. Pour eux, Si l’on tient compte du principe qui indique que l’indexation d’un site web proposant un signe descriptif dans son extension Internet favorisera son positionnement dans les premiers résultats d’affichage d’un moteur de recherche.
Le domaine « .science » permettra aux chercheurs et scientifiques d’être toujours plus proches des vrais consommateurs des contenus produits. Ainsi, favoriser l’indexation des contenus extrêmement riches en vocabulaire scientifique revient à leurs attribuer des adresses dotées du domaine « .science ». Même les propriétaires des moteurs de recherche et les webmasters trouveront leurs intérêts dans cette réforme. Pour les premiers, plus besoin de faire des efforts dans l’amélioration de l’algorithme du moteur de recherche afin de bénéficier à un contenu rédactionnel étiqueté par l’adresse « www.scienceetavenir.science » d’un meilleur positionnement par rapport au même contenu adressé par « www.scienceetavenir.com ». En revanche, pour les seconds, ils auront le choix de lancer un site web avec un contenu scientifique en utilisant un nom de domaine autre que le très chargé « .com ». Et pour veiller à ce que ce domaine soit exploité selon les règles proposées par le Registre, un conseil de gouvernance sera installé par voix élective. Il sera composé d’une dizaine de personnalités scientifiques mondiales.