Selon un rapport de la Banque Mondiale (BM), les transferts de fonds des émigrés vers leur pays d’origine vont se contracter sérieusement en 2020.
Les transferts de devises de la diaspora algérienne établie un peu partout dans le monde ont atteint les 1,8 milliard de dollars en 2020, a indiqué un rapport publié cette semaine par la Banque mondiale.
L’Algérie est dans le top 10 (8e place) des pays africains ayant reçu le plus d’argent transféré par leurs ressortissants, mais se classe derrière ses deux voisins du Maghreb.
D’après les données de l’institution de Bretton wood, les envois d’argent des immigrés et résidents étrangers vers leurs pays d’origine vont chuter de 20% en 2020. La pandémie Covid-19 a considérablement impacté les transferts de fonds d’un bout à l’autre du monde. En effet, le record de 554 milliards de dollars de transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire réalisé en 2019 ne pourra être possible cette année 2020.
Malgré tout, les remises migratoires devraient constituer une source encore plus importante de financement extérieur pour ces pays, face à un repli plus marqué (plus de 35 %) des investissements directs étrangers (IDE). En 2019, elles ont dépassé les IDE, marquant une étape importante dans le suivi des flux de capitaux vers les pays en développement, explique la BM.
Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord devraient baisser de 19,6 % en 2020, pour atteindre 47 milliards de dollars, après la hausse de 2,6 % enregistrée en 2019. « Ce repli anticipé est autant dû au ralentissement de l’économie mondiale qu’à l’impact de la baisse des prix du pétrole dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les envois de fonds depuis les pays de la zone euro devraient également être pénalisés par le ralentissement préalable à la pandémie de COVID-19 et la dépréciation de leur monnaie par rapport au dollar américain», souligne l’institution.
« Les remises migratoires sont une source vitale de revenus pour les pays en développement. La récession économique causée par la pandémie de COVID-19 met sérieusement à mal la capacité des migrants à envoyer de l’argent chez eux et rend d’autant plus importante la nécessité d’accélérer la vitesse de rétablissement des économies avancées », indique David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.