La « dé-privatisation » de l’hôtel El Hidhab de Sétif sera exécutée mardi 02 octobre prochain. « C’est le Procureur de la république de Sétif, qui a donné l’ordre d’évacuation de l’hôtel avec utilisation de la force publique » a déclaré, le gérant actuel de l’hôtel, Abdelhamid Madani.
Selon Abdelhamid Madani, le procureur de la république a pris cette décision définitive (dé-privatisation de l’hôtel ndlr), en avançant un argument « basé sur une fausse lecture ». Il estime d’ailleurs que cette décision est « une violation de la loi ». En revanche, Abdelhamid Madani, a décidé de déposer ce dimanche une « difficulté d’exécution ».
Avant sa privatisation en 2006, l’hôtel El Hidhab, appartenait au groupe Hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT), ex Entreprise de gestion touristique- Est (EGT).
Deux ans après la signature du contrat, en 2008, vient le moment de payer le premier échéancier à hauteur de 11 milliards de centimes. Abdelhamid Madani verse un chèque de 4 milliards de centimes avec la promesse de compléter la somme dans de brefs délais. Mais c’est une faveur que l’actuel groupe HTT, ne lui fera pas et s’empresse de traîner le propriétaire en justice demandant son expulsion. L’investisseur privé nous a affirmé qu’il a payé 30% du montant de l’investissement soit 19 milliards de centimes. Et que le contrat indiquait qu’il allait bénéficier d’un échéancier de 5 ans pour compléter la somme.
D’après Abdelhamid Madani qui s’appuie sur les dires de son avocat, la décision de récupération de l’hôtel par le groupe HTT est injuste. « Légalement, ils ne peuvent pas récupérer l’hôtel sans me rembourser mes 19 milliards de centimes. Le procureur a lancé comme argument la saisie de cette somme d’argent dans une autre affaire relative à une câblerie qui appartient à la société Sofaf acquéreuse dudit hôtel » a martelé Madani. « Je déposerai ce dimanche une difficulté d’exécution, c’est tout ce que je peux faire » a-t-il regretté.
Par ailleurs notre interlocuteur a assuré que ces investissements dans cet hôtel ont atteints les 50 milliards de centimes. Il estime que le processus de privatisation est réussi, et que l’Etat « essaie coûte que coûte de dé-privatiser un bien public repris par un investisseur algérien». Il accuse clairement l’ex ministre du Tourisme, Abdelouahab Nouri d’être à l’origine de ses déboires depuis le début des années 2000, époque à laquelle le ministre était wali de Sétif.