« Les clients européens de Sonatrach ont considérablement réduit leur demande en gaz conventionnel en provenance d’Algérie », a déclaré à l’agence américaine Bloomberg, le vice-président du marketing de Sonatrach Ahmed El-Hachemi Mazighi.
Cette réduction, ajoute le responsable, a entraîné une chute de 25% du niveau des ventes escompté cette année.
Pour l’année 2019, « la tendance s’est complètement inversée en raison du chaud hiver en Europe. 2020 devrait également être une année difficile si l’hiver sera chaud comme l’année dernière », a expliqué Mazighi.
« Pour compenser, Sonatrach a transformé une plus grande partie de son gaz en gaz naturel liquéfié (GNL). Elle vend ces fournitures sur le marché spot pour une livraison immédiate à un taux supérieur d’un quart environ aux prévisions de cette année », a déclaré Mazighi, en ajoutant que c’est la première fois que les ventes sur le marché spot représentent 30% des exportations de GNL de la société.
Selon le vice-président de Sonatrach, les ventes de GNL de la compagnie pétrolière nationale devraient atteindre 5 milliards de mètres cubes cette année. Un «record historique» sur les 20 dernières années, représentant environ 60 expéditions, indique Mazighi. « Plus de la moitié des volumes de GNL de la société ont été vendus en Asie », a-t-il ajouté.
Pour l’agence américaine, la baisse des exportations de gazoducs de l’Algérie montre bien que les nouvelles livraisons de GNL des États-Unis vers l’Australie et la Russie, submergent le marché et font baisser les prix. Une situation qui a « réduit la compétitivité des contrats de gazoduc de ce pays d’Afrique du Nord, essentiellement liés aux prix du pétrole », selon le consultant en énergie Wood Mackenzie.