La réunification des deux branches de la Banque centrale de la Libye est une étape cruciale pour que les institutions de l’Etat refonctionne normalement et passe à une nouvelle étape pour stabilité du pays, déchiré, depuis la révolution et la chute de Mouammer Kadhadi en 2011.
La Banque centrale de Libye (CBL), divisée en deux branches rivales depuis 2014 sur fond de lutte de pouvoir entre le gouvernement de la transition installé à Tripoli et l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, qui se disputent la légitimité, a annoncé sa « réunification » dans un communiqué publié dimanche 20 août.
L’annonce de la réunification a été faite par les deux anciens gouverneurs des deux banches, Al-Seddik Al-Kebir, gouverneur de la Central Bank of Libya, institution qui siège à Tripoli, et Marii Moftah Rahil, gouverneur de la branche rivale installée à El-Bayda, dans le communiqué rendu public, à l’issue d’une « réunion élargie en présence des directeurs et consultants » des deux branches.
La scission de la Banque centrale de Libye remonte à 2014 quand une lutte de pouvoir a engendré la formation d’un exécutif bicéphale : un gouvernement reconnu par la communauté internationale qui siège à Tripoli et un autre gouvernement rival basé dans l’est du pays et soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar.
Les recettes des exportations des hydrocarbures sont essentiellement gérées par la CBL de Tripoli qui décide de l’octroi des fonds aux différents organismes étatiques. Mais l’existence de deux branches rivales de l’institution a entravé la mise en œuvre d’une politique monétaire unique et l’élimination des dépenses parallèles.
Avec Agences