La prorogation du mandat de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), qui doit expirer le 31 janvier en cours, pose problème. Elle n’a pas été votée hier lundi au Conseil de sécurité et a été reportée sine die. La raison : la présentation par la Russie d’un contre-projet de résolution, indiquent des sources diplomatiques.
Des diplomates onusiens, qui ont requis l’anonymat, ont déclaré à des médias que la séance consacrée au vote du Conseil de sécurité sur le projet de résolution portant prolongation du mandat de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a été reportée, après que la délégation russe ait soumis de manière inopinée un contre-projet, aux membres du Conseil.
Ils ont expliqué que le projet russe prévoit de prolonger la mission de l’ONU en Libye jusqu’au 30 avril prochain, au lieu du 15 septembre 2022, date mentionnée initialement dans le projet de résolution préparé par le Royaume-Uni.
Les sources diplomatiques ont ajouté que le projet russe demande au Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, de « nommer un émissaire en Libye sans plus tarder ».
Le chef de l’ONU avait nommé le 6 décembre 2021 l’Américaine Stephanie Williams, au poste de Conseillère spéciale pour la Libye. Elle avait été précédemment Représentante spéciale par intérim et chef de la Manul, de 2020 à 2021.
La nomination de Williams est intervenu quatre jours avant que la démission de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, le Slovaque Ján Kubiš, ne prenne effet.
Kubiš avait présenté sa démission un mois avant l’élection présidentielle prévue initialement le 24 décembre 2021 en Libye, mais le scrutin a dû être reporté.
L’impossibilité d’organiser le double scrutin législatif et présidentiel en Libye s’explique par les différends qui minent les institutions officielles libyennes, concernant notamment les législations électorales et le rôle de la justice dans les contentieux électoraux.
R.I./Agences