Un accord de principe sur la crise politique en Libye a été signé, ce dimanche à Tunis, entre les représentants du parlement de Tobrouk et, ceux du Conseil National Général de Tripoli. L’accord qualifié de «Libyen-Libyen», a surprit la communauté internationale, toutefois, l’Otan se dit ‘’prêt à assister un gouvernement national.‘’
‘’C’est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient et que le monde attendait ‘’ a déclaré Awad Mohammed Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli non reconnu par la communauté internationale. En effet, un accord de principe pour la résolution de la crise politique en Libye a été signé selon l’AFP, dimanche à Gammarth (Tunis), entre le parlement de Tobrouk, représenté par son président Fathi Amich et le Conseil National Général de Tripoli représenté par son président Iouadh Abdessedek.
L’accord serait bâti sur trois piliers principaux. En premier lieu, il stipule de faire prévaloir la légitimité constitutionnelle en se référant à l’ancienne constitution Libyenne. Le but de cette convention est de préparer l’organisation d’élections législatives qui devront se tenir de deux ans maximum.
Les parties auraient aussi convenu de créer une commission mixte composée de 10 membres (5 du parlement et 5 du conseil) dont la tache est de choisir le chef d’un gouvernement de consensus national, ainsi de deux vice-chefs de gouvernement (un de chaque camp). Enfin, le troisième point concerne la formation d’une instance constituée de dix membres du parlement et du conseil, qui sera chargée d’amender la constitution. Le but crucial est de lancer les bases ‘’d’une coopération transparente‘’ entre les deux factions afin de parvenir à un accord politique qui aboutirait à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Un accord «Libyen-Libyen» sans implication d’une partie tiers ?
Cette annonce -surprise- intervient alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait estimé fin novembre qu’il n’y avait pas d’échéance pour la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye.
Début octobre, l’ex-émissaire de la mission spéciale en Libye (UNSMIL), Bernardino Leon était parvenu à accorder les deux antagonistes pour, constituer un gouvernement d’union nationale. Rejeté par les deux parlements du pays, cet accord n’a pas eu d’aboutissement.
Pas plus tard que samedi, le nouveau chef de la mission UNSMIL, Martin Kobler, a déclaré que ‘’les factions rivales libyennes pourraient signer, dans les semaines à venir, un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, dont l’entrée en fonction s’effectuera hors Tripoli, en attendant de régler la question sécuritaire dans la capitale. ‘’ Rappelons que le diplomate allemand, avait mis dos à dos les deux parlements, en les qualifiant « d’illégitimes ».
L’OTAN annonce d’or et déjà son soutient, et infirme une éventuelle intervention militaire
L’Otan est disposée à «assister» un gouvernement d’unité nationale en Libye si celui-ci le demandera, a affirmé son secrétaire général, Jens Stoltenberg. ‘’En Libye, nous sommes prêts à assister un gouvernement national s’il nous en fait la demande ‘’, a souligné Stoltenberg dans un entretien publié dimanche par le quotidien italien «Repubblica».
‘’Nous ne discutons pas d’une nouvelle grande opération militaire en Libye, et d’ailleurs je ne suis pas prêt à la recommander. Mais, si un gouvernement d’unité nationale se formait, nous sommes prêts à l’aider en lui fournissant de l’assistance ‘’, a-t-il fait observer.
Cette position de l’alliance atlantique intervient à quelques jours de la tenue (13 décembre) à Rome d’une conférence internationale convoquée par l’Italie en vue de pousser les parties libyennes à s’entendre sur un accord pour la formation d’un gouvernement d’union.
La réunion sera précédée, du 10 au 12, d’une conférence internationale sur la situation en Méditerranée, à laquelle prendront part des personnalités de haut niveau et de différents horizons en provenance d’une quarantaine de pays, selon le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni.
La Libye subit une grave situation sécuritaire et une fissure politique depuis la chute d’El Kadhafi, ce qui a propagé le fléau du terrorisme dans la région, ou le groupe Etat Islamique est en progression continue.