Encore une ville libyenne qui se vide peu à peu de ses habitants. Après Ourchafana, c’est au tour de la ville de Benghazi, deuxième ville de pays d’assister à un exode massif de sa population. Plus de 1409 familles fuient, depuis hier, les combats qui opposent les soldats de l’armée libyenne aux groupes armés qui foisonnent dans le pays depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, selon l’agence Africagate news.
Les familles de Benghazi ont trouvé refuge dans la ville d’el Merdj, située à l’est de la Libye. Les différents médias libyens parlent ce 19 novembre, de 800 familles qui ont quitté la ville de Derna (devenue nouveau fief de Daech en Libye), et qui se sont réfugiées également à El Merdj.
L’armée libyenne guidée par le général à la retraite Khalifa Haftar mène depuis le 16 mai « l’opération de la dignité », pour neutraliser les groupes terroristes armés, notamment dans les villes du nord est du pays. Dans la ville de Benghazi, les éléments de l’armée combattent les groupes du conseil consultatif des révolutionnaires de Benghazi, de Dar’e Libya, et du 17 février.
Une trêve de 12 heures (à partir de 7 heures de ce matin jusqu’à 19 heures), a été décrétée par l’armée libyenne pour « faciliter l’évacuation des civiles des zones de combats et apporter l’assistance médicale aux blessés », selon un communiqué publié ce matin par le commandement supérieur de l’armée libyenne. La trêve englobe un arrêt des frappes aériennes, maritimes et terrestres, précise ce même communiqué. Une trêve qui a été interrompue ce matin dans la ville d’Obari, selon la chaine libyenne Al Nabae.
Les villes fantômes en Libye, un phénomène qui est apparu l’été dernier
Ce mouvement d’exode massif de population a commencé à être observé l’été dernier dans la ville de Ourchafana à l’ouest de Tripoli, devenue « ville fantôme », après s’être vidée de 20 milles familles au mois de septembre, selon l’agence de presse libyenne Al Djamahirya News Agency. Dans la seule journée du 23 septembre dernier, 600 maisons ont été brûlées par les milices de Fadjr Libya (l’Aube de la Libye) et Dar’e Libya.
La diplomatie pourrait-elle apporter la paix escomptée en Libye ?
L’organisation des Nations et les pays du voisinage, à leur tête, l’Algérie, tente depuis plusieurs mois de négocier avec les différentes parties du conflits ainsi que les pays de la région pour trouver une « issue », à cette crise qui range le pays depuis 2011.
L’Algérie multiplie depuis le 27 mai dernier- date de la création du groupe des pays voisins de la Libye- ses efforts pour instaurer un « dialogue inclusif », qui a aussitôt bénéficié de l’appui de nombreux pays régionaux et occidentaux, ainsi que des organisations internationales et régionales.
Après les « réussites » diplomatiques du dialogue inclusif inter- malien, salués notamment par The Financial Time, l’Algérie discute et échange avec les acteurs inter- libyens et régionaux, en préparation de la tenue de ce dialogue inclusif tant attendu. Aujourd’hui, le président turc Rajep Tyep Erdogan est à Alger, pour apporter sa contribution à ces négociations régionales. Le Congrès de Madrid qui devait se tenir aujourd’hui, pour établir une feuille de route pour la résolution des conflits libyens, et auxquels 29 pays devaient participer, sera finalement reporté à une date non définie, faute de disponibilité de l’ensemble des parties concernées, selon les médias espagnols.