Trois champs pétroliers libyens ont été mis à l’arrêt dimanche suite à la fermeture de pipelines par une milice armée locale, ont indiqué des sources officielles libyennes. La compagnie nationale libyenne a invoqué une situation de « force majeure ».
Les membres de la milice ont bloqué, notons-le, le plus grand champ pétrolier du pays, à savoir celui de Sharara. Ils n’ont pas formulé de revendications politiques mais ont exigé des autorités du pays d’améliorer les conditions de vie des habitants de la région de Zenten en plus de la livraison de davantage de quantités de carburants au profit des habitants de cette région.
Le champ pétrolier de Sharara a une capacité de production de 280.000 barils par jour aurait été déjà bloqué quelques jours auparavant, précisent des sources locales.Les champs d’EL Feel et de Mellitah ont été également fermés, selon la compagnie pétrolière nationale (NOC).
Par ailleurs, la compagnie pétrolière a annoncé la fermeture de certaines infrastructures reliées au champ pétrolier de Hamada. Il s’agirait, selon toute vraisemblance, de l’œuvre d’un autre groupe armé.
Au-dessous des 300.000 barils/jour
Ces dernières semaines, des opérations similaires ont été recensées à différents endroits du pays, ce qui a eu pour effet de faire chuter la production libyenne en dessous des 300.000 barils par jour. La production libyenne d’avant la révolution de 2011 se situait, rappelons-le, autour de 1.6 million de barils par jour.
La Libye, membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a été exempté de l’accord de réduction de la production pétrolière en vigueur depuis janvier dernier.
La production de ce pays en proie aux troubles a connu, néanmoins, une rapide progression au cours de ces derniers mois, ce qui n’a pas manqué d’inquiéter les membres de l’Organisation. L’augmentation de la production du Nigeria, autre membre de l’OPEP exempté par l’accord, a semé littéralement la panique au sein de l’organisation, ce pays disposant d’énormes gisements pétroliers.