Dans un témoignage bouleversant qui résonne comme un hymne à la résilience, Mohad Gasmi, figure emblématique de la société civile, vient de retrouver sa liberté après une incarcération de plus de quatre ans. Son récit, empreint d’une dignité remarquable, lève le voile sur une expérience carcérale transformée en odyssée intellectuelle et spirituelle.
“J’ai défendu ma cause et présenté toutes les preuves lors de ma comparution devant la justice de mon pays”, affirme le militant, évoquant son arrestation survenue dans un contexte politique particulièrement tendu en Algérie. Cette détention, qualifiée de “politique” par de nombreux observateurs, révèle les difficultés auxquelles sont confrontées les voix dissidentes dans la région.
La force de son témoignage réside notamment dans sa capacité à transcender l’adversité. Derrière les murs de sa cellule, Gasmi a su métamorphoser sa réclusion en période de croissance personnelle, consacrant son temps à “l’écriture, la lecture, l’étude et l’introspection”. Une résilience exemplaire qui témoigne d’une force de caractère exceptionnelle.
Le prix de cet engagement a été lourd pour ses proches. “L’épreuve de la prison a profondément affecté ma petite famille […] qui ont enduré avec moi une souffrance indescriptible”, confie-t-il, soulignant le traumatisme collectif qu’engendre l’emprisonnement d’un proche pour des motifs politiques.
Particulièrement édifiante est son attitude à sa sortie de prison. Loin de toute amertume, Gasmi affirme quitter les lieux “l’âme fière et la tête haute, ne portant ni rancune ni haine envers quiconque ou quelque institution que ce soit”. Cette grandeur d’âme, rare chez les victimes d’injustice, témoigne d’une maturité politique et d’une sagesse remarquables.
Son message final, empreint d’espoir et de patriotisme – “Mon pays, terre de sécurité… Je te chante dans toutes les langues” – résonne comme un appel à la réconciliation nationale et à la construction d’un avenir meilleur pour l’Algérie.