La Confédération des syndicats autonomes appellent Abdelmadjid Tebboune à « intervenir en urgence pour mettre fin à la politique du fait accompli et retirer le projet de loi sur l’exercice du droit syndical », adopté mardi par l’assemblée populaire nationale (APN).
Les syndicats autonomes ont tenu mardi, une réunion au siège de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation, après que l’administration a refusé de les autoriser à se réunir au Palais des expositions.
Dans une déclaration commune, publiée à l’issue de la réunion, les syndicats ont regretté la « qualité des débats » au niveau au Parlement sur les deux projets de lois relatifs au droit syndical et au droit à la grève, présentés par le gouvernement. Les syndicats déplorent que les débats «n’aient pas touché du doigt le cœur du problème ».
Ils regrettent également les réponses du ministre du Travail, dans lesquels il « y a de nombreuses accusations et de contrevérités qui dissimulent les violations contenues dans de nombreux articles des deux projets ». Face à la détermination des autorités à faire aboutir les deux projets, objet de polémique, les syndicats se disent déterminés « poursuivre la lutte pour le retrait du projet et d’œuvrer pour élever les lois au niveau de la constitution et des accords internationaux ».
Les députés de l’Assemblée populaire nationale ont approuvé le projet de loi sur le droit à la pratique syndicale après que la commission compétente a retiré 24 amendements sur un total de 56 déposés.