La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune qualifie la détention préventive de Ihsane El Kadi et la mise sous scellés des locaux de Radio M et Maghreb Émergent, de « développement négatif et régressif qui assombrit de plus en plus l’image de l’Algérie à l’internationale ».
Dans un discours prononcé, ce mercredi 11 janvier 2023, à l’occasion du nouvel an Amazigh, Louisa Hanoune a souligné que le directeur du pôle éditorial de Radio et Maghreb Émergent, Ihsane El Kadi « n’a pas bénéficié de ses droits, individuels et collectifs ». « Cela n’est pas acceptable », fustige-t-elle et qualifie la fermeture de l’espace médiatique « d’étouffant ».
La secrétaire générale du Parti des travailleurs note également que l’Algérie « est déjà classée parmi les pays où il n’y a pas des droits et libertés et où il y a des atteintes ». « Cela expose le pays au chantage étranger et les pressions vont continuer à tomber sur le pays », estime-t-elle.Selon elle, les pays impérialistes, comme les États-Unis d’Amérique et l’Europe, ne s’intéressent pas aux droits humains comme tels, mais profitent de ces situations pour imposer leurs pressions politiques sur les pays.Louisa Hanoune estime, dans ce contexte, que la libération des détenus d’opinion, des militants et des journalistes relèvent de « l’immunité du pays et de la démocratie » dans ce « monde sans pitié ».
Elle évoque dans ce sens le cas de l’artiste chanteur engagé Oulahlou, qui a été interdit, récemment, de quitter le territoire national pour animer des galas en France, aux Etats-Unis et au Canada.