Les pays de l’UE ont donné jeudi leur accord à l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre circulation Schengen à partir du 1er janvier 2025.
La Roumanie et la Bulgarie ont « vivement salué » jeudi l’aval donné par les membres de l’UE à l’adhésion complète des deux pays à l’espace de libre circulation Schengen à partir du 1er janvier, après des années d’attente.
La Roumanie et la Bulgarie sont déjà membres d' »Air Schengen » depuis fin mars, ce qui signifie qu’il n’y a pas de contrôles aux frontières aériennes ou maritimes. Les contrôles aux frontières terrestres entre la Roumanie et la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie ainsi que la Bulgarie et la Grèce sont désormais supprimés.
Cette pleine adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie a été rendue possible par la levée du véto de l’Autriche. Réfractaire depuis 2022, Vienne avait finalement accepté une adhésion partielle de Sofia et Bucarest en mars dernier, limitée aux aéroports et aux ports maritimes, et établi une feuille de route pour une éventuelle expansion.
Les Pays-Bas, l’autre état qui s’opposait à l’entrée de Sofia et Bucarest dans l’espace Schengen, ont finalement donné leur « feu vert » à l’admission complète de la Bulgarie et de la Roumanie. Le Parlement de La Haye a soutenu la décision prise par le gouvernement il y a quelques jours, non sans quelques résistances.
Plus tôt dans la journée de mercredi, le parti le plus important de la coalition au pouvoir aux Pays-Bas, le Parti de la liberté de Geert Wilders, a tenté de faire passer une déclaration demandant au gouvernement de voter contre la Bulgarie et la Roumanie.
Cette déclaration a toutefois été rejetée par la majorité des législateurs. Certains des autres partis de la coalition au pouvoir dans le pays ont également voté contre.
Avec l’adhésion totale de la Bulgarie à l’espace Schengen, un groupe commun de 100 policiers bulgares, roumains, hongrois et autrichiens sera déployé à la frontière avec la Turquie et participera aux contrôles. Le déploiement de ce groupe commun était l’une des principales conditions posées par l’Autriche pour lever son veto contre Sofia et Bucarest.
Par ailleurs, à la demande de Vienne, des contrôles aléatoires seront effectués aux frontières entre la Bulgarie et la Roumanie pendant au moins six mois supplémentaires. Ces contrôles seront similaires à ceux effectués par les membres de l’espace Schengen qui ont réintroduit les contrôles aux frontières. En revanche, les frontières entre la Bulgarie et la Grèce ne seront pas soumises à de tels contrôles, a expliqué le ministère de l’Intérieur à Sofia.
Créé en 1985, l’espace Schengen comprend désormais 25 des 27 pays membres de l’UE ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Plus de 400 millions de personnes peuvent en principe circuler sans être soumises à des contrôles.