Les agriculteurs marocains ont jusqu’au 18 mars prochain pour évacuer le territoire d’El Ardja, près de la ville marocaine de Figuig, et, où, ils ont eu à exploiter les terres de cette zone algérienne pour la culture du palmier réputé pour la qualité de ses dattes.
Si les autorités algériennes et marocaines affichent un silence radio, suites aux tensions qui ont éclaté dans cette région, et dont les réseaux sociaux ont fait un large écho, l’ultimatum adressé aux sujets marocains court toujours.
Les agriculteurs marocains qui ont cultivé les terres de la palmeraie d’El Ardja depuis les années 1990, se sont contentés d’organiser une marche silencieuse à Figuig, côté marocain, afin d’attirer l’attention des autorités sur leur sort, et notamment réclamer des indemnités.
Le quotidien El Khabar avait signalé que pour des raisons humanitaires, les autorités algériennes ont laissé des paysans marocains poursuivre leurs activités agricoles sur la bande frontalière près de la localité d’El Arja, dans la wilaya de Béchar, et ce, en dépit des accords de délimitation des frontières entre les deux pays.
Le journal a écarté tout incident majeur dans la région jusqu’au 20 février dernier, lorsque les autorités marocaines ont entrepris le déminage de la zone avec l’objectif d’étendre les exploitations agricoles sur le territoire algérien ; ce qui a contraint les autorités algériennes à mettre le holà et signifier aux agriculteurs marocains de quitter la palmeraie d’El Ardja.
La décision a été prise pour des considérations sécuritaires, liées à la prolifération du trafic de drogue dans la région, signale-t-on par ailleurs. Une démarche a suscité une violente réaction de la part des médias marocains.