La Coordination des Mouvement de l’Azawad (CMA), unique partie malienne à ne pas avoir paraphé les accords d’Alger du 1 mars 2015, a consulté la société civile et ses différents segments. Elle discute depuis hier avec l’état-major du mouvement, pour voir si le texte « mérite d’être signé ».
Les Chefs militaires du mouvement de l’Azawad, unique partie du conflit malien à ne pas avoir paraphé les accords de Paix et de Réconciliation D’Alger, le 01 mars dernier, se réunissent depuis hier à Kidal (nord-est du Mali), pour voir si l’accord d’Alger, « mérite d’être signé », selon le site d’information régionale Toumast Press.
A Alger, la Coordination des Mouvement de l’Azawad (CMA), avait demandé « une pause », le temps de consulter sa base avant de parapher ou non les accords. Approuvé par le gouvernement central de Bamako et par plusieurs parties unionistes du Mali, l’accord de paix d’Alger est jusqu’à maintenant rejeté par la CMA, car il prévoit entre autres, la régionalisation de toutes les zones du Mali, et non l’autonomie ou l’indépendance de ces dernières. Si la CMA paraphe cet accord, il sera signé par la suite à Bamako, et marquera le début d’une période de transition politique, conformément aux dispositions du texte.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad, composée du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), et du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), a déjà consulté les parties de la société civile ainsi que les différents segments de la CMA, pour discuter de la teneur de ces accords. Cette semaine c’est au tour des chefs de l’état-major de l’Azawad « d’étudier, analyser et évaluer » les accords d’Alger et voir s’il mérite d’être paraphé, affirme la même source, qui fait état de la poursuite, à Kidal, des manifestations contre les accords d’Alger.
Coopération militaire entre Alger et Bamako
La semaine dernière, l’Algérie et le Mali ont signé un accord de coopération militaire et technique, lors de la tenue de la huitième session du comité mixte de suivi de l’accord de coopération militaire et technique Mali-Algérie. Cette nouvelle coopération bilatérale entre les 2 armées, est « une obligation pour endiguer le fléau du banditisme, du trafic de drogue et du terrorisme transnational dans la bande sahélo-saharienne », lit-on dans la presse malienne.