L’Estonie fait part, par la voix de son ministre de la Défense, Kalle Laanet, de sa décision de retirer ses forces déployées au Mali, au sein des forces européennes à la mission antiterroriste « Takuba ».
« La présence des Forces de défense estoniennes au Mali est sur le point de prendre fin, et le retrait officiel sera annoncé mercredi prochain », a déclaré Laanet lundi, selon le journal local, Postemis.
Il a confirmé que « des élections démocratiques (au Mali) ne sont pas prévues, ce qui était l’un des aspects les plus importants de l’accord (d’assistance) », selon le journal.
Cette annonce intervient des semaines après que le Danemark a annoncé le début du retrait de ses forces du Mali, après que le gouvernement de transition du pays a exigé un retrait immédiat.
Laanet a expliqué : « Il n’est pas possible de continuer dans de telles conditions, et tous les autres alliés étaient d’accord ».
Et d’ajouter : « Les alliés européens ont souligné lors de la réunion de vendredi dernier qu’en raison de la violation flagrante des lois par le Conseil militaire malien, il n’est plus possible de poursuivre la mission ».
Laanet a conclu : « Le retrait ne signifie pas la fin de la guerre contre le terrorisme » dans la région du Sahel.
Les forces estoniennes ont contribué à l’opération Barkhane, dirigée par la France, principalement par le biais d’un bataillon d’infanterie stationné à Gao.
En 2019, l’Estonie a augmenté le nombre de ses forces stationnées au Mali à 95 soldats, et les forces spéciales estoniennes ont participé à l’opération Takuba, une force opérationnelle militaire européenne stationnée dans le nord-est du Mali.
R.I./Agences