Une grande animation et une effervescence exceptionnelle caractérisent les marchés à bestiaux hebdomadaires de la wilaya de Djelfa, à quelques jours de l’Aid El Adha, avec l’entrée en jeu des intermédiaires, qui font monter les prix des moutons.
Cette situation a été dénoncée par les éleveurs de la région, qui déplorent « les efforts consentis pour la préparation des bêtes du sacrifice, particulièrement, cette année, marquée par une faible pluviomètre dans la région, à l’origine d’un manque important des surfaces de pacage ».
Le maquignon, qui a sué toute l’année à s’occuper de ses bêtes (pâturage, surveillance et prise en charge sanitaire) et qui affiche des prix abordables, fait le « bonheur » de l’intermédiaire qui ne s’est donné que la peine d’arriver à la dernière minute avec de grosses sommes d’argent, rafle la mise et fait de gros profits, ont déploré nombre d’éleveurs.
Cette situation a lourdement impacté l’éleveur, qui « songe désormais à abandonner ce dur métier, qui n’est plus assez, rentable en raison des frais et du dur labeur qu’il exige », a estimé un des éleveurs de Djelfa, cité par l’APS.
Ces agriculteurs aspirent à ce que les autorités publiques se penchent sur les problèmes des éleveurs et que les autorités locales effectuent des sorties sur le terrain pour constater de plus près la situation désastreuse de la profession, ont-t-ils assuré.
Pour sa part, le secrétaire général de la chambre d’agriculture a indiqué que la wilaya compte près de quatre millions de têtes d’ovins et les éleveurs locaux ont une grande expérience dans le domaine, en dépit des difficultés auxquelles ils font face, dans des situations exceptionnelles, comme c’est le cas pour cette saison, marquée par la sécheresse qui a engendré des frais supplémentaires.
Il a assuré, néanmoins, que Djelfa demeurera la « patrie des bêtes de sacrifice de haute qualité et d’une offre abondante répondant à tous les goûts et à toutes les bourses ».