Les cours du café ont connu une forte hausse ces dernières semaines, une première depuis octobre 2014.
Selon les chiffres annoncés par la presse, le robusta s’est apprécié de 7% et la livre d’arabica, en hausse de 60% depuis janvier, a temporairement dépassé les 2 dollars.
Cette flambée des prix est due, selon les analystes, à plusieurs facteurs. Parmi eux, le renchérissement du transport, les troubles politiques en Colombie, où encore les mauvaises conditions météorologiques au Brésil.
La hausse actuelle des cours du café s’inscrit par ailleurs dans un contexte plus large d’inflation des prix des matières premières, qu’elles soient agricoles ou industrielles. À titre d’exemple, le cuivre ou l’étain ayant battu ces dernières semaines des records historiques.
L’Organisation internationale du café (OIC) a même prévenu que l’offre totale de la saison 2021-2022 devrait être inférieure à la consommation mondiale.
L’impact est modéré sur le consommateur final
Cette hausse des prix du café sur le marché mondial aura son impact sur le consommateur final, mais peu et pas tout de suite.
Selon les spécialistes, « les torréfacteurs utilisent le marché pour se couvrir contre les hausses de prix à court terme, de sorte qu’il faut généralement trois à neuf mois pour en voir les effets au niveau des ventes au détail ».
Cependant, la hausse du prix pour les consommateurs restera beaucoup moins élevée que celle de la matière première, qui n’est qu’une composante du prix parmi d’autres: transport, emballage, marketing…
Ansi, il faut en général « trois à neuf mois pour en voir les effets sur les ventes de détail », affirment les analystes qui ajoutent qu’elle sera de moindre ampleur que pour le prix de gros.