Les prix du pétrole poursuivaient, ce matin, à l’ouverture hebdomadaire des marchés, leur mouvement baissier amorcé la semaine dernière ; les inquiétudes persistantes concernant l’affaiblissement de la demande en raison de perspectives économiques assombries l’emportant sur certaines données économiques positives en provenance de Chine et des États-Unis.
Effaçant les gains antérieurs, les contrats à terme sur le Brent étaient en baisse de 73 cents, soit 77%, à 94,19 dollars le baril à 11h25, heure algérienne. Le brut américain West Texas Intermediate était à 88,33 dollars le baril, en baisse de 68 cents, ou 76%.
La semaine dernière, les prix du Brent du premier mois ont atteint leur plus bas niveau depuis février, chutant de 13,7% et affichant leur plus forte baisse hebdomadaire depuis avril 2020, tandis que le WTI a perdu 9,7 % ; les inquiétudes concernant une récession frappant la demande de pétrole pesant sur les prix. Sans l’ombre d’un doute, les inquiétudes par rapport à une demande déclinante liées à la récession l’emportent sur les craintes quant à une offre tendue.
La Chine, premier importateur mondial de brut, a importé 8,79 millions de barils par jour (bpj) de pétrole en juillet, contre un creux de quatre ans en juin, mais toujours 9,5% de moins qu’un an plus tôt. En Europe, les exportations russes de pétrole brut et de produits pétroliers ont continué d’affluer avant un éventuel embargo de l’Union européenne qui entrera en vigueur le 5 décembre.
La semaine dernière, la Banque d’Angleterre a mis en garde contre une récession prolongée en Grande-Bretagne. Ces données ne seront pas sans conséquences sur les marchés pétroliers. Mais cette pression à la baisse sur les prix serait liée essentiellement à l’affaiblissement des prévisions de la demande en raison des craintes grandissantes quant à la contraction de l’économie mondiale.
Ali. T.