La future majorité gouvernementale au Maroc se dessine avec les premiers ‘’ralliements’’ au chef du gouvernement, le leader du Parti Justice et Développement (PJD), Abdelilah Benkirane.
A l’issue d’une semaine chargée, marquée par des consultations avec plusieurs chefs de partis, dont ceux de l’Istiqlal, un des membres de la Koutla ‘’historique’’, les partis qui vont entrer au gouvernement commencent à être connus. Le parti de l’Istiqlal (PI), drivé par l’imprévisible Hamid Chabat en fera partie.
La décision a été annoncée à l’issue du Conseil national du parti, réuni samedi en session extraordinaire à Rabat. Une commission, présidée par Hamid Chabat, a été créée pour négocier avec Benkirane pour la formation du prochain gouvernement.
Abdelilah Benkirane a annoncé de son côté samedi lors du Conseil national du PJD que le Parti du progrès et du socialisme (PPS) de Nabil Benabdalleh et le Parti de l’Istiqlal « ont clairement exprimé leur volonté d’entrer dans le prochain gouvernement ».
Benkirane a précisé que les autres partis ne seraient pas encore prêts à engager des négociations pour participer au prochain gouvernement. Le chef du gouvernement PJD a déjà reçu plusieurs leaders de partis, dont Hamid Chabat (PI), Nabil Benabdelllah (PPS), Mohand Laenser (MP) et Driss Lachgar (USFP) dans le cadre des discussions pour la formation d’une majorité gouvernementale.
Postes ministériels en négociations
La seule certitude est que le Parti Authenticité et Modernité, arrivé second aux élections législatives du 7 octobre 2016 en obtenant 102 sièges sur 395, ne fera pas partie du gouvernement.
»Non, nous avons déjà annoncé que le PAM ne va pas entrer au gouvernement », avait déclaré à Maghreb Emergent Khaled Adnouni, chargé de presse du PAM. »Nous n’allons pas entrer au gouvernement, nous ne ferons pas partie de ce gouvernement. Nos positions sont claires ». »Nous allons entrer dans l’opposition » a-t-il ajouté.
Il reste à connaitre la position des Indépendants du RNI (37 sièges) et l’Union Constitutionnelle (19 sièges) vis-à-vis de la question de la formation d’un gouvernement formé de toutes les sensibilités politiques.
L’USFP (gauche modérée) n’a pas encore pris de décision, même si l’entrée de l’Istiqlal dans le gouvernement peut être vue comme un signe que la Koutla pourrait refaire partie du gouvernement. Avec en coulisses des négociations sur les postes sensibles, comme l’Economie, les Finances, les Affaires étrangères, l’Intérieur.