Une bonne pluviométrie et une hausse du PIB agricole devraient permettre à l’économie marocaine de terminer l’année 2017 sur une progression de sa croissance de 3,6% et une inflation à 2,1%.
Dans la présentation de son »Budget Economique Prévisionnel 2017 », le Haut Commissariat marocain au Plan (HCP) estime qu’en 2017 les bonnes conditions climatiques vont permettre au secteur agricole de créer une valeur ajoutée en hausse de 9,7%, et va porter sa contribution à 1,2% au PIB prévisionnel de cette année. »La valeur ajoutée non agricole, de son côté, s’améliorerait à 2,4% sous l’effet d’une hausse à 2,5% du rythme de croissance du secteur secondaire et de la consolidation à 2,4% de celui du secteur tertiaire, confirmant la légère reprise amorcée depuis 2015 », estime M. Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au plan, dans sa note de présentation des perspectives économiques du royaume pour 2017. Dés lors, il table sur une légère reprise de la croissance et le maintien à moins de 3% de l’inflation. »Au total, l’économie nationale terminerait l’année 2017 avec une croissance de 3,6% et l’inflation en hausse à 2,1% », ajoute t-il. Le gouvernement, lui, prévoit une croissance de 4,5%, un déficit budgétaire de 3% du PIB et une inflation limitée à 1,7%. Par ailleurs, M. Lahlimi rappelle que l’économie marocaine reste encore dépendante des performances de l’agriculture, elle même dépendante des conditions climatiques.
La dépendance de la météo
»La double évolution de la situation économique estimée pour 2016 et celle prévue pour 2017, devrait reproduire ainsi, l’une et l’autre, la dépendance de notre offre agricole des conditions climatiques et la tendance persistante du ralentissement que manifesterait la croissance de l’ensemble des activités non agricoles, aussi bien celles du secteur secondaire que celles du secteur tertiaire. » Pour l’année 2016, le HCP avait situé la croissance en forte décélération à 2,6%, contre +4,1% en 2015. Même bilan de la Banque centrale, qui a établi dans son rapport annuel sur l’état de l’économie marocaine qu’à la fin 2016, la croissance ne sera guère plus de 2%. Dans ses prévisions pour 2016, le gouvernement avait prévu au moins 4% de croissance, et un déficit budgétaire de 3,5% du PIB, et un taux d’inflation à 1,7% du PIB. Pour beaucoup, 2016 a été une année de tous les déficits.