La Banque africaine de développement (BAD) a décidé d’établir le fonds « Africa 50 » au Maroc à la place financière Casablanca Finance City.
La création du Fonds Africa 50 a été décidée lors de la tenue, en mai 2013 à Marrakech, des assemblées annuelles pour doter le continent africain d’un mécanisme de financement permettant d’accroître la mobilisation des ressources à grande échelle et d’attirer des financements privés à même de résorber le déficit en infrastructures de l’Afrique. C’est ce qu’a expliqué lundi, dans un communiqué, le ministère marocain de l’Economie et des Finances, cité par des agences de presse.
Ce fonds devra être doté d’un capital initial de 3 milliards de dollars (MMUSD) qui sera portée ultérieurement à 10 MMUSD, a précisé la même source, ajoutant qu’il vise à attirer des financements de sources variées provenant notamment des Etats, des institutions financières internationales et régionales, des fonds de pensions, des fonds souverains et du secteur privé. Selon ministère marocain de l’Economie et des Finances, la domiciliation du fonds Africa 50 au Maroc vient également consacrer l’attractivité et la réussite de la place de Casablanca Finance City en tant que centre financier régional et international devant jouer un rôle clé dans l’intégration financière et le développement du continent.
L’offre présentée par le Maroc a mis en avant « la stabilité politique, économique et sociale » dont jouit le pays, a encore indiqué la même source.
Selon la BAD, Africa50 comportera deux volets de financement : le développement de projets d’une part, et le financement de projets d’autre part. « Pour accélérer le déploiement d’investissements infrastructurels en Afrique, nous devons activer la préparation et l’élaboration de projets », avait souligné le président du groupe de la BAD Donald Kaberuka, lors d’une réunion des gouverneurs des banques centrales africaines tenue il y a un an à Maurice. Et d’ajouter : « L’objectif critique est d’abréger le délai entre l’idée et la clôture financière, dont la durée moyenne actuelle est de sept ans, pour le réduire à moins de trois ans. »