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Maroc-COP22 : les consultations informelles de Skhirat ont été un succès (organisateurs)

Par Mohamed Zenina
septembre 11, 2016
Maroc-COP22 : les consultations informelles de Skhirat ont été un succès (organisateurs)

Les deux journées de consultations informelles menées à huis clos jusqu’au 9 septembre à Skhirat entre 140 délégués et négociateurs sur le climat de plus de 50 pays, ont été un succès et ont permis de faire des «progrès» sur une série de questions clés en vue de la COP22 de Marrakech, ont indiqué les organisateurs sur le site dédié à cet évènement (http://www.cop22.ma).

 

« Ces consultations ont vu la participation de personnalités nationales et internationales de haut niveau, telles que Salaheddine Mezouar, président de la COP22 et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc, Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Aziz Mekouar, ambassadeur de la COP22 pour les négociations multilatérales, Hakima El Haite, envoyée spéciale de la COP22 pour la mobilisation et Championne de haut niveau du Maroc pour le climat, ainsi que Laurence Tubiana, ambassadrice pour le climat de la COP21 », souligne la même source.

Pour la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, ces sessions et réunions avec le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, et d’autres membres du comité de la COP22, « ont été l’occasion d’effectuer sa première visite officielle au Maroc depuis sa nomination par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon en mai 2016 ».

Les deux jours de séances plénières et d’ateliers « ont permis aux participants de faire des progrès sur une série de questions clés en vue de la Conférence sur le changement climatique de l’ONU prévue à Marrakech, du 7 au 18 novembre prochains. Un important travail collaboratif a été réalisé par les délégués concernant les résultats attendus de la COP22 / CMP12, notamment en termes de finance climatique et de renforcement des capacités. Les délégués se sont également penchés sur la question des Contributions Nationalement Déterminés (NDC) en vertu de l’Accord de Paris, sur le Plan mondial d’action pour le climat, sur le Mécanisme de Varsovie sur les pertes et dommages et sur le Dialogue facilitateur prévu en 2018 (2018 Facilitative Dialogue and Global Stocktake) ».

En plus des éléments prévus au programme de ces deux journées, les consultations ont été une «précieuse occasion pour Salaheddine Mezouar de rencontrer la nouvelle Secrétaire exécutive de la CCNUCC Patricia Espinosa, de partager sa vision pour la COP22 avec les chefs des délégations et d’échanger avec les participants sur la prochaine Pré-COP prévue les 18 et 19 octobre au Maroc », selon les organisateurs.

La Conférence internationale sur le changement climatique COP22 / CMP12 aura lieu à Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016.

L’Afrique, un continent particulièrement vulnérable aux changements climatiques

L’Afrique qui concentre 60% des terres arables non cultivées de la planète et où l’agriculture est la principale ressource économique de nombreux pays africains, hormis ceux qui exportent des matières premières, est particulièrement vulnérable aux effets des changements climatiques en raison de facteurs comme la pauvreté, la récurrence des sécheresses, la répartition inéquitable des terres et la dépendance excessive vis-à-vis de l’agriculture sans irrigation, relève le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Or, relève ce Groupe, l’agriculture contribue, dans une proportion de 20 à 30 %, au produit intérieur brut (PIB) des pays au sud du Sahara, et représente 55 % de la valeur totale des exportations africaines. 

Le GIEC, prévient que la fréquence accrue des sécheresses pourrait considérablement amoindrir les disponibilités alimentaires, comme ce fut le cas dans la Corne et le sud de l’Afrique, pendant les décennies 80 et 90.

Pour les experts, les changements climatiques pourraient aggraver les tendances actuelles de l’appauvrissement des ressources. La réduction du débit des cours d’eau pourrait occasionner une diminution de la production d’hydroélectricité, ce qui nuirait à la productivité industrielle. 

Si les changements climatiques s’accentuaient, la gestion de la pollution, du système sanitaire, de l’élimination des déchets, de l’approvisionnement en eau et de la santé publique ainsi que l’installation des infrastructures dans les zones urbaines, pourraient devenir plus difficiles et plus coûteuses, estiment encore ces experts.

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