L’agriculture marocaine poursuit une tendance baissière depuis le début de l’année, marquant un repli de 11,1% au troisième trimestre et 10,9% au trimestre précédent. Les importations de céréales auraient presque doublé face à l’insuffisance de la production locale.
Le Haut Commissariat marocain au Plan (HCP) a dévoilé les principaux chiffres de l’économie marocaine au troisième trimestre 2016 ainsi que les prévisions pour le trimestre en cours. Il en ressort que le fléchissement de la croissance du secteur agricole impacte considérablement la croissance du pays malgré la progression des autres secteurs.
« Le rythme de croissance économique nationale devrait connaître une légère inflexion au quatrième trimestre 2016, sous l’effet d’une régression de 12,4% de la valeur ajoutée agricole, en comparaison avec la même période de l’année passée », note le HPC dans son Point de conjoncture d’octobre 2016.
Les facteurs de régression de croissance en agriculture
Cette perte de 12,4% de la valeur ajoutée agricole sera due au déficit pluviométrique et aux températures au-dessus de la normale, en l’occurrence pour les cultures automnales. « Les activités d’élevage devraient, pour leur part, poursuivre leur évolution au ralenti, dans un contexte de renchérissement des aliments de bétail, notamment la paille et l’orge local », souligne le document du HCP.
L’agriculture marocaine poursuit une tendance baissière depuis le début de l’année, marquant un repli de 11,1% au troisième trimestre et 10,9% au trimestre précédent. Les importations de céréales auraient presque doublé face à l’insuffisance de la production locale.
« Sur fond d’un ralentissement de la demande étrangère et d’un repli des prix de vente », le Maroc observe une baisse de ses exportations agricoles (tomate, pommes de terre, pastèques), telles que pour les agrumes, en régression de 23,6% (en variation annuelle).
Les secteurs en croissance
Au troisième trimestre, le Maroc aurait enregistré, toutefois, une légère croissance (+1%). « Cette modeste hausse aurait été, principalement, tirée par le redressement des activités tertiaires », souligne le HCP.
Pour le trimestre en cours, l’agriculture et les exportations de produits agricoles ne constitueront pas des atouts dans la croissance du pays. Celle-ci sera soutenue, en grande partie – et malgré une progression modérée – par la demande mondiale adressée au Maroc qui progresserait de 2,6% en variation annuelle profitant à « à certains secteurs industriels, comme l’automobile et l’aéronautique ».
Les services sera un secteur dont la valeur ajoutée constituera « plus de la moitié à la croissance économique hors agricole » prévoit le HCP. Quand aux activités minières, elle connaîtraient, prévoit le HCP, une croissance modérée, en raison d’une demande extérieure peu favorable.