Les annonces d’une éventuelle implantation de PSA au Maroc, qui se sont faites pourtant insistantes, n’ont pas été démenties par le groupe français. Ce qui laisse la voie ouverte à toutes les éventualités.
La décision finale pour l’implantation d’une usine du groupe PSA Peugeot-Citroën au Maroc devrait intervenir cette fin de semaine, selon le principal quotidien économique du pays, « L’Economiste ». Le journal donne même l’information comme acquise. Le projet se chiffrerait ainsi à 1 milliard de dollars (890 millions d’euros), selon le quotidien. En avril dernier, des responsables de PSA avaient annoncé leur intention de sourcer davantage à partir du Maroc pour servir les usines espagnoles et portugaises du groupe, sans toutefois mentionner explicitement une éventuelle installation dans le pays. Les annonces d’une éventuelle implantation de PSA au Maroc, qui se sont faites pourtant insistantes, n’ont pas été démenties par le groupe français. Ce qui laisse la voie ouverte à toutes les éventualités. D’ores et déjà, deux sites seraient explorés pour l’installation de l’usine de Peugeot. On avance, comme première option, le site de Tanger, là où est installé l’autre constructeur français Renault. Cet emplacement offre en effet plusieurs avantages : un tissu de fournisseurs en pleine expansion et le port en eau profonde TangerMed à proximité immédiate. La seconde option est la ville atlantique de Kenitra, à 50 km au nord de Rabat et 200 km au sud de Tanger où existe comme à Tanger une zone franche où est notamment installée une usine de vitrage automobile Saint Gobain. Mais quelque soit le site choisi, il serait taillé pour produire 100 000 véhicules par an et serait dédié à l’assemblage des 301 et des C Elysée, annonce le journal marocain. Les principaux marchés cibles sont les pays émergents et l’Afrique dans un premier temps. Les premiers véhicules devraient sortir d’usine dans quatre ans.
Peugeot lorgne les marchés algérien et marocain
A noter que l’installation de la marque au Lion est aussi annoncée en Algérie. La question de l’implantation de Peugeot a en effet été abordée lors de la visite de François Hollande à Alger. « La France est le premier partenaire économique (de l’Algérie), entend le rester et même entend encore développer sa présence. Il y a l’installation d’entreprises importantes : Renault, Sanofi, Alstom et bientôt encore Peugeot », a déclaré le président français. On ignore pour l’heure la nature du projet, car hormis la déclaration de M. Hollande, aucune autre partie ne s’est exprimée sur la question. De leur coté, les autorités marocaines se montrent particulièrement prudentes. Et pour cause, alors que la venue du constructeur automobile américain Ford était donnée pour acquise, il s’est avéré que l’investissement de l’américain consistait seulement en l’installation d’un bureau d’achat au Maroc. D’où la déclaration du ministre marocain de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, à l’Usine Nouvelle en marge du Salon de l’aéronautique du Bourget (France). « Je mets en garde contre l’effervescence médiatique. Il y a eu la même à propos de Ford voilà quelques semaines, et il s’est avéré que ce groupe n’a installé qu’un bureau d’achat au Maroc », a-t-il en effet déclaré.