Mustapha Terrab, le PDG de l’Office chérifien des phosphates prévient qu’« il y a une ligne rouge clé, l’État marocain gardera toujours le contrôle de la majorité du capital ».
La société OCP SA est détenue à 95% par l’État marocain et à 5% par la Banque Centrale Populaire. La question se pose si cette ouverture du capital pourrait se faire par cession d’actions ou par augmentation du capital qui entrainerait de facto, affirme le site Usine Nouvelle, une dilution de la part de l’Etat marocain, en sa qualité d’actionnaire principal.
Ainsi, le groupe chérifien serait en train d’étudier l’apport d’investisseurs étrangers tels que des fonds souverains « prélude à une offre publique initiale dans les deux ou trois ans ».
Un Chiffre d’affaires de 1,1 milliard USD au 1er trimestre 2015
Créé en 1920, l’OCP qui s’appuie sur la banque Rotschild comme conseiller financier détient le monopole des phosphates au Maroc. Son Chiffre d’affaires au premier trimestre 2015 a connu une de 1,1 milliard USD contre 1,05 milliard USD à la même période de 2014.Le géant des phosphates marocain a engagé un énorme programme d’investissement sur l’ensemble de la décennie 2011-2020 supérieur à 1 milliard de dollars par an. Ce programme vise notamment le triplement de ses capacités de production de roches, le doublement de sa production minière ainsi que la réduction de ses coûts par la modernisation de la plupart de ses installations. Le sous-sol de ce pays renferme les trois-quarts des réserves mondiales, selon le US Geological Survey.
Au début de l’année, OCP annonce avoir émis avec succès un emprunt obligataire de 1 milliard de dollars US d’une maturité de 10,5 ans à un coupon de 4.5 %. Cet emprunt fait suite à l’émission obligataire inaugurale du Groupe en avril 2014. OCP projette d’utiliser les fonds levés pour financer son plan de développement industriel, qui vise à doubler la capacité de production minière et tripler la capacité de production d’engrais d’ici 2025, ainsi que pour financer ses opérations courantes. Les banques chefs de file sur l’opération sont Barclays et Morgan Stanley.