La banque centrale du Maroc, BAM (Bank al Maghrib), qui a maintenu son taux directeur à 2,25%, estime que la croissance devrait s’accélérer en 2017 pour atteindre 4,4%, contre 1,6% en 2016. Le chômage sera en hausse à plus de 10%.
Dans un communiqué à l’issue de la seconde réunion trimestrielle de juin 2017, le Conseil de Bank Al-Maghrib a indiqué avoir maintenu le niveau actuel de 2,25% du taux directeur, qui »reste approprié ». L’inflation est revenue à 0,3% en avril après 1,3% en moyenne au premier trimestre, résultat essentiellement d’une forte baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils, estime le Conseil de BAM.
»Sur l’ensemble de l’année 2017, l’inflation ressortirait à 0,9% en moyenne avant de s’accélérer à 1,6% en 2018 », alors que sa composante sous-jacente devrait augmenter à 1,6% en 2017 et atteindre 1,9% en 2018, »sous l’effet de l’amélioration de la demande intérieure et de la hausse de l’inflation chez les principaux partenaires », explique BAM.
Croissance en Hausse
En 2017, l’économie marocaine devrait enregistrer une croissance plus vigoureuse que 2016. La croissance, après le 1,6% en 2016, devrait »s’accélérer, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, à 4,4% en 2017. » En outre, avec un rebond de la production céréalière, estimée à 102 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole marquerait une hausse de 13,4%, tandis que le rythme du PIB non agricole s’améliorerait de 3,1% à 3,3%.
En 2018, note encore la banque centrale marocaine, »la reprise des activités non agricoles se poursuivrait avec une croissance de 3,6% et, sous l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne, la valeur ajoutée agricole enregistrerait un léger recul de 0,9%, la croissance globale devant ainsi revenir à 3,1% ».
Remontée du Chômage
Par ailleurs, le taux de chômage a augmenté de 0,3 point à 10,7% au niveau national et de 0,7 point à 15,7% en milieu urbain, indique encore la banque centrale du Maroc, selon laquelle le déficit budgétaire devrait s’alléger à 3,6% du PIB au terme de 2017 et à 3,4% en 2018.
Sur les échanges extérieurs, la banque centrale a confirmé le déficit commercial à fin mai dernier, qui s’est creusé en glissement annuel de 9,1 milliards de dirhams »sous l’effet principalement d’une importante hausse de la facture énergétique. »
Enfin, BAM relève que »le taux de change effectif réel s’est quasiment stabilisé au cours du premier trimestre et ne devrait pas connaître de variation importante à moyen terme, la légère appréciation prévue en termes nominaux devant être compensée par le différentiel d’inflation ». Dés lors, »il ne devrait pas y avoir de dévaluation du Dirham », explique le gouverneur de BAM, Abdelatif El Jouhari.