Cette production ne suffit pas à satisfaire les besoins du marché local, et la facture des importations de céréales est en moyenne de 300 millions de dollars annuellement. En 2013 et 2014, le Maroc a en effet importé la même quantité de céréales, soit 3 millions de tonnes en complément de la production locale.
C’est une bonne année pour la céréaliculture marocaine, avec la production annoncée, à la fin de la campagne 2014-2015 des céréales d’automne (blé dur, blé tendre et orge), de 11,5 millions de tonnes, soit 5% de plus que les prévisions.
La production de blé tendre constitue 49% du volume total, soit 5,6 MT, indique le ministère marocain de l’Agriculture et des Pêches maritimes. La production de blé tendre est, selon le ministère, ‘’une production record‘’ et cette céréale constitue ‘’une composante fondamentale pour la consommation des ménages’’. Le blé dur et l’orge représentent respectivement 21% (2,4 MT) et 30% (3,5 MT) du total.
Les régions du Doukkala, Chaouia et El Haouz concentrent à elles seules plus de 45% de la production céréalière du Maroc. Plus que les itinéraires techniques et le soutien de l’Etat aux producteurs, ce sont les conditions climatiques qui sont à l’origine de cette production record, reconnaît le ministère. Le cumul pluviométrique a été en hausse de 15% par rapport à une année normale et de 26 % par rapport à la campagne précédente (2013/14).
Le Maroc, 3e importateur africain de céréales
‘’A l’exception des pics de température enregistrés fin octobre (25°C contre 20°C en année normale) et début février (6,7°C contre 12°C en année normale), le régime pluviométrique a été caractérisé par une excellente répartition temporelle et spatiale’’, relève le département de M. Aziz Akhannouche.
Durant la campagne 2012-2013, le Maroc avait réussi également une production céréalière record de 9,1 millions de tonnes, puis a enregistré une légère décroissance en 2014, avec 7 millions de tonnes, soit 29% de moins que la campagne précédente.
Les céréales d’automne (blé tendre, blé dur et orge) occupent 5 millions d’hectares en moyenne, soit plus de 50 % de la SAU du pays. Le blé tendre et l’orge représentent chacun quelque 40% de cette surface et le blé dur 20 %.
Cependant, cette production ne suffit pas à satisfaire les besoins du marché local, et la facture des importations de céréales est en moyenne de 300 millions de dollars annuellement. En 2013 et 2014, le Maroc a en effet importé la même quantité de céréales, soit 3 millions de tonnes en complément de la production locale, selon le bilan 2014 de la FAO. Il est le troisième plus gros importateur de céréales en Afrique après l’Egypte et l’Algérie.