Le déficit commercial du royaume du Maroc tend à s’aggraver. C’est ce qu’indiquent les chiffres de l’Office des changes sur les huit premiers mois de l’année.
Le déficit commercial a atteint les 120,3 milliards de DH à fin août 2016 contre 106,5 milliards un an auparavant, selon l’Office des changes qui note un taux de couverture de 55% contre 57,6% sur la même période en 2015.
Les résultats préliminaires des échanges extérieurs au titre des huit premiers mois de 2016 font ressortir un accroissement des importations de biens (+16,3Mds DH) plus important que celui des exportations (+2,4Mds DH), ce qui se traduit par une aggravation du déficit commercial de 13,9Mds DH.
La hausse des importations de 6,5% (267,6Mds DH contre 251,4Mds DH) provient de l’augmentation des achats de biens d’équipement (+14Mds DH), de produits finis de consommation (+7,4Mds DH), de demi produits (+4,5Mds DH) et de produits alimentaires (+4,2Mds DH), explique l’Office. Selon la même source, cette évolution a été, toutefois, atténuée, par la baisse des approvisionnements en produits énergétiques (-11,6Mds DH) et en produits bruts (-2,2Mds DH). Hors produits énergétiques, les importations enregistrent une hausse de 13,6% ou +27,9Mds DH.
Hausse des exportations hors phosphates
Par ailleurs, en dépit de la baisse des ventes de phosphates et dérivés (-12,5% ou -3,8Mds DH à fin août 2016), les exportations de biens s’inscrivent en hausse de 1,7%: 147,3Mds DH au lieu de 144,9Mds DH à fin août 2015. Ce résultat provient pour l’essentiel de la progression des exportations du secteur automobile (+4,6Mds DH), de l’«agriculture et agroalimentaire » (+2Mds DH) et du secteur textile et cuir (+1,1Md DH).
S’agissant des flux financiers, les recettes MRE progressent de 4,8% ou +1,9Md DH: 42,7Mds DH contre 40,7Mds DH un an auparavant et les recettes touristiques enregistrent une hausse de 4,5% ou +1,9Md DH : 43,9Mds DH contre 42,1Mds DH une année auparavant.
Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) baisse de 36,6% ou -7,9Mds DH: 13,6Mds DH contre 21,5Mds DH à fin août 2015. Cette évolution est attribuable au recul des recettes (-19,5% ou -5,2Mds DH) conjuguée à la hausse des dépenses (+50,6% ou +2,7Mds DH).