La hausse des importations à l’origine de cette augmentation du déficit commercial a été induite en partie par les besoins des investisseurs : les achats d’équipements à l’extérieur ont ainsi progressé de 17,1%, de façon légèrement plus marquée que la progression des achats de biens de consommation (+15,7% à 18,9 milliards)
Selon une note de conjoncture de Bank al Maghrib (Banque centrale du Maroc) portant sur le commerce extérieur marocain au 1er trimestre 2016, le déficit commercial s’est établi pour les trois premiers mois de l’année à 37,3 milliards de dirhams (1 dirham = 0,092 euro), soit une progression de 5,5% en comparaison avec la période correspondante de 2015.
Cette évolution, explique le document de la Banque centrale, résulte d’une hausse de la valeur des importations de 3,5 milliards de dirhams à 94 milliards ((+3,9%) alors que les exportations n’ont progressé, elles, que de 1,6 milliard de dirhams (2,8%).
Cette hausse des importations, à l’origine de l’augmentation du déficit commercial au 1er trimestre, a été induite en partie par les besoins des investisseurs : les achats d’équipements à l’extérieur ont ainsi progressé de 17,1%, de façon légèrement plus marquée que la progression des achats de biens de consommation (+15,7% à 18,9 milliards de dirhams)
Selon le document, les importations de demi-produits ont crû de 10,3% à 23,3 milliards de dirhams, tandis que la facture énergétique a baissé à 11,2 milliards de dirhams (- 31,7%) grâce au recul des prix du brut sur le marché mondial. La facture des produits bruts a elle aussi baissé considérablement (-9,2% à 4,4 milliards de dirhams).
Les exportations du secteur automobile en hausse
Les exportations du secteur automobile ont gagné 18,6% en valeur. Celles du secteur agricole et agro-alimentaire, de l’industrie alimentaire, du textile-cuir ont également progressé quoi que dans de moindres proportions : respectivement + 5,5%, +7,4%, 3,2%.
Au chapitre des exportations en baisse, nous retrouvions celles du secteur des phosphates et dérivés (-4,9% à 9,2 milliards de dirhams) sous l’effet du recul des prix des dérivés de phosphates sur le marché international.
Le document de la Banque centrale souligne, par ailleurs, la baisse du flux net des investissements directs étrangers (IDE) au 1er trimestre de 23,4% (5,2 milliards de dirhams à fin mars).