Au 1er semestre 2015, les recettes ordinaires ont baissé de 0,1% à 103,53 milliards de DH alors que les recettes non fiscales ont augmenté de 10,4% (11,5 milliards à fin juin). Les dépenses, quant à elles, ont chuté de 2% à 103,5 milliards de DH, dont les dépenses liées à la compensation des prix des produits subventionnés à -30%, à 9,3 milliards de DH, soit une économie de 4 milliards de DH.
Le gouvernement du Parti de la justice et du développement (islamiste, modéré) est en train de gagner un difficile pari : réduire les dépenses publiques et relancer la croissance. Les résultats du 1er semestre 2015 sont en tout cas encourageants. Mais, est-ce suffisant pour assurer le PJD un succès aux prochaines législatives en 2016 ? Pas si sûr.
Les premiers chiffres du 1er semestre 2015 indiquent que le budget marocain a dégagé un solde ordinaire excédentaire de 43 millions de DH, contre un déficit de 1,94 milliard à la même période de l’année 2014. Selon des statistiques de la Trésorerie générale du royaume (TGR), la prouesse est le résultat d’une baisse importante des dépenses publiques, conformément aux objectifs du gouvernement d’Abdelilah Benkirane.
Globalement, les recettes ordinaires ont baissé de 0,1% à 103,53 milliards de DH, conséquence d’un fléchissement des recettes fiscales (-1,3%) à 90,8 milliards de DH, alors que les recettes non fiscales ont augmenté de 10,4% (11,5 milliards à fin juin). Les dépenses, quant à elles, ont chuté de 2% à 103,5 milliards de DH, dont les dépenses liées à la compensation des prix des produits subventionnés à -30%, à 9,3 milliards de DH, soit une économie de 4 milliards de DH.
Dans le même sillage, il y a la baisse du ‘’train de vie de l’Etat’’ avec un recul des dépenses de 900 millions de DH (-3,2%, à 26,7 milliards de DH) ainsi que celles de la masse salariale (-0,5%, à 51,2 milliards de DH). Seul poste de dépenses en hausse, les intérêts de la dette, qui ont progressé sur la même période de 22,8% à 16,2 milliards de DH.
Lutte contre le gaspillage
A mi-parcours, la conduite de la loi de finances 2015 semble ainsi être bien maîtrisée par l’équipe de Benkirane, vertement critiquée lors de la présentation du projet de loi au parlement par l’opposition. Celle-ci avait alors dénoncée un projet de loi de finances qui n’encourage pas la croissance.
Dans sa lettre de cadrage envoyée aux ministères pour la confection de cette loi, le Chef du gouvernement avait été clair: relancer de l’investissement, lutter contre le gaspillage, et améliorer les grands équilibres macro-économiques.
En poursuivant en 2015 le redressement de l’économie marocaine, Abdelilah Benkirane avait, dans le même temps, annoncé sa volonté de lutter contre les dépenses inutiles et organiser les gros chantiers politiques, dont les élections locales (2015) et législatives (2016).
